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Sèvres : une Cité des métiers d’art et du design pour les créateurs

Le coup d’envoi de la future Cité des métiers d’art et du design, à Sèvres, est imminent. Le bail emphytéotique administratif (BEA) d’une durée de 30 ans avec l’Etat, propriétaire actuel des lieux, qui permettra au département des Hauts-de-Seine de faire émerger son temple de la création, sera signé dans les jours qui viennent. Le 4 décembre 2017, le département avait annoncé le vote du projet en commission permanente.

La Cité investira d’imposants bâtiments en briques rouges situés à l’entrée de la ville de Sèvres, à cheval entre la commune et le domaine national de Saint-Cloud. Conçus dans les années 1930 et 1950, ces locaux, classés aux Monuments historiques, ont accueilli jusqu’en 1969 l’Ecole nationale de céramique. Ils ont été ensuite occupés par un collectif d’artistes. « Ces bâtiments vont être entièrement restructurés sous la maîtrise d’oeuvre de l’architecte en chef des monuments historiques de Sèvres », explique-t-on au conseil départemental.

Un incubateur pour l’école de design Strate

Le département des Hauts-de-Seine va investir 12 millions d’euros pour accueillir sur 3.000 mètres carrés des activités liés aux métiers d’art et au design. Dans deux ans, y sont attendus une centaine de créateurs au sein d’une vingtaine d’ateliers (de 30 à 110 mètres carrés) qui seront mis en location : joailliers, tapissiers, céramistes… La Cité disposera également d’un fablab, d’un showroom pour que les artisans présentent leurs produits, et d’un incubateur pour l’école de design Strate, située à Sèvres.

L’idée est de favoriser « les échanges entre les artisans d’art et les designers qui souvent déboucheront sur un travail collaboratif et des partenariats », espère-t-on. Le site, qui s’inscrira dans le concept de la « Vallée de la culture des Hauts-de-Seine » organisera des expositions, des remises de prix, des conférences, et des parcours touristiques.

Difficulté à trouver des ateliers

Pour élaborer son projet, le département s’est appuyé sur une étude confiée à la chambre de métiers et de l’artisanat des Hauts-de-Seine. Celle-ci a mis en exergue les enjeux du secteur : le nombre d’artisans d’art est en progression dans le département mais ils éprouvent des difficultés à trouver des ateliers. Par ailleurs, ils souhaitent rester sur le territoire pour conserver leurs relations avec leur clientèle et leurs fournisseurs. Et enfin, ils ont souvent besoin d’être accompagnés pour la gestion de leur société et le développement de leur activité.

Dans le calendrier initial du département, les travaux doivent démarrer au second semestre 2018 pour une ouverture en 2020. Mais la signature du bail ayant pris un peu de temps, le calendrier pourrait être décalé.

Le bail emphytéotique administratif (BEA) est réservé aux collectivités territoriales et aux établissements publics de santé en vue de la réalisation d’une opération d’intérêt général relevant de leurs compétences.


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