Faurecia prêt à composer le son des véhicules électriques
Au centre mondial d’expertise sur l’échappement de Faurecia , à Bavans (Doubs), à quelques kilomètres de l’usine PSA de Sochaux, trois lignes de produits se côtoient, dont celle baptisée « acoustic performance ». C’est ici, en partenariat avec le site allemand d’Augsbourg – les deux plus importants des neuf centres R&D mondiaux de l’équipementier pour la branche « mobilité propre » -, que les équipes dirigées par Peter Hoeffgen travaillent sur le son des véhicules. Ceux d’aujourd’hui, en collaboration avec les constructeurs pour la « signature sonore » de leurs marques respectives, et ceux de demain.
A partir de 2019, la législation européenne obligera les véhicules électriques et hybrides, en mode électrique, à signaler leur présence de façon sonore en dessous de 20 kilomètres à l’heure. « Tous les constructeurs travaillent pour définir la signature sonore de leurs futurs véhicules électriques et hybrides. Aujourd’hui, cette caractérisation sonore reste floue, les constructeurs n’ont pas encore communiqué sur leur stratégie », confie Peter Hoeffgen. « La réglementation définit des bandes de fréquence, mais le son n’est pas figé et pourra évoluer avec la vitesse, afin de donner un maximum d’informations aux piétons », ajoute Jean Ziegelmeyer, l’un des experts du groupe sur le sujet.
Cent nouvelles recrues d’ici un an
Héritée du savoir-faire sur l’échappement, sur le site où fut inventé le filtre à particules de Peugeot, l’expertise son de Bavans porte sur la génération ou l’annulation d’ondes sonores pour modifier le son existant, ou l’atténuer, dans le cadre d’un système d’échappement complet et de plus en plus compact en raison de l’encombrement des batteries des véhicules électriques et hybrides, appelés à monter en puissance.
Le site, qui emploie 740 personnes (350 en 2010, lorsque fut créé ce centre d’expertise mondial sur l’échappement qui réunissait deux unités de Faurecia), monte en puissance. Un nouveau bâtiment de 3.200 m2 est en train de sortir de terre pour accueillir la centaine de nouvelles recrues attendues d’ici un an. La branche « mobilité propre » de Faurecia, qui a réalisé 4,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires 2017, équipe un véhicule sur trois dans le monde.
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