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EN VUE Guillaume Musso Success Story

Souvent dans les romans de Guillaume Musso les situations sont extraordinaires. Mais il va devoir faire attention, la réalité est en train de dépasser sa fiction. Imaginez-vous, Guillaume, le sel des quiproquos potentiels avec la décision du Conseil de Paris enjoignant de remplacer dans les documents d’état civil les termes de « père » et « mère » par ceux de « parent 1 » et « parent 2 » ? Qui sera qui ? Le portrait d’un étudiant de Sciences Po peut aussi être une piste. Il hurlerait : « Notre école sert de laboratoire aux politiques d’éducation néolibérales et racistes orchestrées par le gouvernement ». Tout le monde se gondolerait. Hélas, même pour vous qui ne rechignez pas devant l’effet, c’est peut-être un peu gros. De toute façon, vous donner des idées est inutile. Vous en foisonnez. Dans votre dernier roman (« La jeune fille et la nuit »), deux amis – un écrivain, un député – viennent récupérer le corps qu’ils ont emmuré dans un gymnase voué à la destruction. Où allez-vous chercher tout ça mon Dieu ? Résultat, vous êtes l’écrivain le plus lu du pays : 34 millions d’exemplaires vendus à 43 ans !  Lorsqu’en 2017, l’auteur de « Et après… » quitta la maison XO pour Calmann-Lévy, l’édition a tremblé. Selon Bernard Fixot, patron de XO, le renégat aurait en 14 ans touché 36 millions d’euros de droits d’auteur (le salaire annuel de Neymar). Fixot l’a saumâtre : « Pour justifier son départ, Guillaume Musso a dit vouloir sortir de sa « zone de confort ». Si à la lecture de ses prochains livres, je découvre un nouveau Michel Tournier, Albert Cohen, Stefan Zweig ou J.D. Salinger, alors je comprendrais » dit-il au « Parisien ». Les gens sont méchants.


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