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LSDH dope sa production de laits végétaux

Alors que la consommation de lait de vache décline en France, les laits de soja, d’amande ou de noisette ont la cote dans les linéaires des supermarchés et les boutiques bio. Déjà numéro un sur ce segment avec 50 % du marché en France, le groupe LSDH, spécialisé dans l’embouteillage de liquides alimentaires, principalement lait et jus de fruits, a décidé de construire sa propre unité d’extraction. Elle sera située juste à côté de la plus grosse de ses quatre usines, à Saint-Denis-de-l’Hôtel (Loiret).

L’investissement sera de 20 millions d’euros sur 20.000 mètres carrés, avec une ouverture prévue en 2020. Les produits – soja, lupin, épeautre, avoine, quinoa… – issus de l’extracteur après trituration et centrifugation seront ensuite embouteillés dans l’usine voisine, ce qui raccourcira le circuit logistique. « Actuellement le soja que j’utilise est produit vers Toulouse, extrait en Bretagne et rapatrié dans le Loiret », explique le président, Emmanuel Vasseneix.

Liens avec les producteurs

Avec ces investissements, LSDH ne souhaite pas abandonner les partenaires industriels avec lesquels il travaille déjà, mais plutôt gérer la croissance à venir. Aujourd’hui, les laits végétaux représentent 10 % du chiffre d’affaires de 800 millions d’euros réalisés l’an dernier par l’entreprise. Il produit des laits végétaux pour de grandes marques comme Alpro ou Sojasun et pour la grande distribution. Mais la production pourrait facilement doubler, estime le groupe, et passer de 100.000 à 200.000 emballages.

LDSH a l’ambition de se rapprocher des producteurs, et de créer des filières courtes lorsque c’est possible, pour favoriser par exemple une diversification des exploitations agricoles qui fournissent déjà LSDH en lait. Des discussions ont été engagées avec des agriculteurs du département voisin du Cher en vue de développer une production locale de quinoa qui ira alimenter le futur extracteur. En revanche, d’autres graines échappent à cette logique, comme les amandes, majoritairement produites en Californie, et importées sous forme de pâte d’amande.

En complément de ces projets, LSDH va investir 30 millions d’euros dans trois nouvelles lignes d’embouteillage à Saint-Denis-de-l’Hôtel, une cette année et deux autres l’an prochain, dédiées à des bouteilles plastique sans opercule. Il veut aussi développer ses capacités de stockage, avec un nouvel entrepôt pour les produits frais et un autre envisagé pour les produits ambiants.


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