Tesla continue de brûler du cash à grande vitesse

La fermeture des marchés n’a pas empêché les investisseurs de signifier leurs inquiétudes. Le titre Tesla chutait mercredi soir de plus de 5 % dans les échanges après Bourse, après que le constructeur californien a fait état d’une consommation de cash supérieure aux prévisions des analystes au cours du premier trimestre.
L’entreprise, qui peine à accroître aussi vite qu’elle le voudrait le rythme de la production de son dernier modèle (Model 3), a consommé en effet 1 milliard de dollars de cash entre janvier et mars, contre trois fois moins au trimestre précédent. Tesla a achevé le trimestre avec 2,7 milliards de dollars de cash, contre 3,4 en fin d’année dernière.
Rassurer
Le directeur général, Elon Musk, s’est néanmoins voulu rassurant dans un courrier aux actionnaires , assurant que l’entreprise atteindrait d’ici l’été son objectif de 5.000 véhicules produits par semaine. Une promesse déjà repoussée deux fois, que l’entreprise doit atteindre pour pouvoir générer de la trésorerie et, à terme, devenir rentable. Au premier trimestre, Tesla a fabriqué 9.766 Model 3, sans parvenir à atteindre son objectif de 2.500 par semaine fixé à la fin mars.
Tesla a promis de réduire ses coûts et ses investissements, tout en augmentant son rythme de production pour commencer à dégager du cash au second semestre. Les investissements seront ainsi ramenés à 3 milliards cette année, contre 3,4 milliards l’an dernier. « Nous avons réduit nos projections de ‘capex’ en nous concentrant sur les besoins à court terme qui vont nous être bénéfiques dans les toutes prochaines années », a précisé Elon Musk.
Démocratiser les véhicules électriques
Le Model 3 – dont la production a démarré en juillet dernier – doit constituer le symbole de la transformation de Tesla, qui aspire à démocratiser les véhicules électriques et faire évoluer son image d’un constructeur de voitures de luxe. Mais la production de ce modèle, qui doit être fabriqué à plus grande échelle que les précédents, n’a cessé de rencontrer des difficultés . Son prix, qui devait tourner autour de 35.000 dollars, démarre de fait à 49.000 dollars aux Etats-Unis.
Elon Musk, qui reconnaît dormir parfois dans l’usine de Fremont, a imposé à celle-ci de tourner 24 heures sur 24, sept jours par semaine pour atteindre ses objectifs de production. « Un changement de dimension dans une usine ne se fait pas sans difficultés, surtout au tout début du processus, et nous avons fait une erreur en introduisant trop d’automatisation trop vite », a admis Elon Musk dans sa lettre. Il n’évoque pas la question d’une levée de fonds – dette ou capital – que les marchés redoutent, mais dont il a écarté l’hypothèse le mois dernier.
Au premier trimestre, les revenus de l’entreprise se sont élevés à 3,4 milliards de dollars, pour des pertes de 710 millions.
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