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Attila franchise le contrat d’entretien pour les toitures

On entretient régulièrement sa chaudière, souvent avec un contrat de service à la clef. Pourquoi ne pas faire de même avec sa toiture ? Voilà le concept imaginé par la société Attila, basée à Montargis (Loiret), qui veut convaincre les particuliers de souscrire un contrat d’entretien pour leur toit, afin de prolonger sa durée de vie et de retarder l’heure d’engager de gros travaux.

Moyennant quelques centaines d’euros par an, un couvreur viendra à domicile contrôler que le toit est en bon état, démousser, enlever les feuilles, changer quelques tuiles, s’il le faut, etc., et délivrer un certificat qui pourra, si besoin, être produit aux assurances en cas de problème. Le particulier pourra également disposer de photos ou, encore, accéder à un extranet où il pourra « tracer » l’entretien de son toit grâce à un historique des interventions.

L’idée peut paraître farfelue ? Attila la commercialise déjà avec succès depuis dix ans auprès d’une clientèle de professionnels – entreprises, gestionnaires de patrimoine, notaires, collectivités, etc. « Nous avons mis au point une approche spécifique. Nous considérons le toit comme un capital financier, un patrimoine qu’il faut gérer pour éviter qu’il se dégrade et dont on peut multiplier la longévité par deux, ce qui n’est pas neutre en termes de coût », argumente Benoît Lahaye, directeur général et fondateur de l’entreprise.

Créé en 2003, Attila s’est rapidement développé en adoptant le modèle de la franchise, à partir de 2007 – une démarche peu courante dans un secteur où dominent les petites entreprises de couverture, soit 22.000 artisans en France. A ce jour, son réseau compte 83 agences qui emploient plus de 500 personnes, pour un chiffre d’affaires global de 52 millions d’euros. Au siège à Montargis, la maison mère élabore de multiples services support, des outils informatiques, des modules de formation, etc. et gère en direct quelque 150 grands comptes, comme Jardiland, Euromaster, Saint-Gobain… L’enseigne croît au rythme de 10 à 12 ouvertures par an, et pourrait atteindre à terme « environ 400 franchisés, soit 2 % du marché », pronostique le patron.

Avec sa nouvelle offre de service pour les particuliers, Attila s’attaque à un autre segment du marché et doit encore affiner son modèle économique, mais ne doute pas de séduire cette nouvelle clientèle. Les premiers contrats tests viennent d’être signés dans le Loiret et, une fois que la solution aura été définitivement validée, le groupe compte lancer un deuxième réseau de franchisés, à l’horizon 2020.


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