Distribution: Sysco France supprime 631 postes

Rachetés par l’américain Sysco, le fabricant de produits surgelés et alimentaires Davigel et le distributeur Brake France viennent de fusionner pour donner naissance à une nouvelle société Sysco France, qui emploie 4.035 salariés. Pour réussir son ambition de devenir le troisième opérateur de la distribution à la restauration hors foyer (RHF) en France – derrière Pomona et Metro – Sysco a un plan de bataille. Présenté jeudi 3 mai au cours d’un comité central d’entreprise à Paris, il vise à « accroître la compétitivité du nouvel ensemble » sur un marché jugé « mature » et à « enrichir l’offre produit ». La « nouvelle organisation » prévoit la suppression de 631 postes, la création de 432 nouveaux postes, un investissement de 204 millions d’euros sur la période 2019-2021 et le maintien de 70 sites logistiques sur 90.
Selon la direction du groupe Sysco, les suppressions d’emplois sont liées aux « synergies liées à la fusion et concernent des fonctions support mais aussi les entrepôts ». Stéphane Baumgarten, délégué syndical CGT, confie qu’il n’a aucune information sur la nature des 432 nouveaux postes annoncés.
Dans l’agglomération de Dieppe (Seine-Maritime), berceau du groupe Davigel, Sysco annonce 112 suppressions d’emploi sur les sites de Rouxmesnil-Bouteilles (ex-siège social de Davigel) et de Tôtes, qui emploient respectivement 301 et 117 salariés.
S’appuyer sur l’outil industriel
Les élus locaux ne cachent pas leur inquiétude. La perte du siège social de Davigel est en outre comme un signal négatif. C’est dans cette ville que les frères David, précurseurs du poisson surgelé, ont créé Davigel en 1963. Dans les années 1980, ils avaient innové en s’associant avec l’armement Leveau et ses bateaux-usines pour produire du poisson surgelé en mer.
L’activité industrielle ne semble cependant pas menacée. Sysco France souligne qu’il va s’appuyer sur sa « spécificité d’industriel-producteur » disposant d’usines dédiées à la RHF, dont sont généralement dépourvus ses concurrents. Il compte s’appuyer sur les trois usines de Davigel qui fabriquent des produits frais et surgelés à base de poisson, des desserts et produits traiteur, et des préparations à base de porc, volaille et légumes.
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