EconomieIndustrie - Services

Le titre Air France-KLM perd plus de 10% en Bourse

Ce n’est pas un trou d’air, c’est un plongeon.  Le titre Air France-KLM a dévissé de 10,15 % ce lundi à la Bourse de Paris, dans un marché quasiment stable. Il avait déjà mal débuté la journée, avec une chute de 13 %. La sanction des marchés survient après l’annonce surprise, vendredi, de  la démission de son PDG, Jean-Marc Janaillac.

Pour mettre fin à un mouvement de grève qui s’enlise depuis deux mois et demi, le patron d’Air France-KLM  avait joué son va-tout en annonçant le 20 avril une consultation de l’ensemble des salariés sur le projet d’accord proposé par la direction sur les hausses de salaires. Précisant qu’il démissionnerait s’il était mis en minorité.

Incertitude et inquiétude

Désavoué par 55,4 % des salariés, il a donc annoncé vendredi (13e jour de grève depuis fin février) qu’il allait quitter son poste. Evoquant « un gâchis » de l’entreprise, il a déclaré : « Air France n’a pas les moyens de faire douter ses clients, ses actionnaires comme ses partenaires. »

Samedi, le conseil d’administration d’Air France-KLM a obtenu quelques jours de répit. Jean-Marc Janaillac a accepté de rester en poste jusqu’au 15 mai, date de l’assemblée générale des actionnaires au cours de laquelle sera dévoilée « une solution de gouvernance de transition ».

Grève maintenue

De son côté, l’intersyndicale, qui réclame toujours 5,1 % d’augmentation dès 2018 a maintenu la nouvelle séquence de grève des 7 et 8 mai.

« Air France-KLM est maintenant sans patron et devrait éprouver les pires difficultés à attirer un manager de haut niveau », jugent les analystes d’Aurel BGC cités par l’AFP. « Cela met en péril non seulement les objectifs d’efficacité économique, mais aussi l’intégrité même du groupe », estiment de leur côté les analystes de Société Générale. L’incertitude et l’inquiétude l’emportaient en interne chez Air France-KLM. Un sentiment désormais largement partagé en dehors.

VIDEO. Désavoué, le PDG d’Air France démissionne et exprime son « immense regret »


Continuer à lire sur le site d’origine