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One Nation Paris revisite le concept de village de marques

Le 6 juin prochain, Carrefour ouvre un magasin Carrefour Express à One Nation Paris. Une première pour le distributeur dans un centre commercial dédié aux soldes des grandes marques. Il a d’ailleurs adapté spécialement à cette clientèle bien particulière le concept des magasins qu’il a commencé à déployer notamment dans les gares.

Comme les autres Carrefour Express, celui de One Nation Paris proposera de l’alimentation, mais le rayon plats cuisinés sera surdimensionné. « Les visiteurs qui ont passé un après-midi à faire du shopping sont plus enclins que les autres à opter pour la formule plat cuisiné au dîner », remarque Philippe Catteau, président du groupe familial Catinvest, concepteur et propriétaire de One Nation Paris.

Clientèle haut de gamme

Ce magasin proposera aussi une offre de snacking sur des « mange debout » où les visiteurs pourront consommer salades, soupes ou gaufres. Il sera aussi doté d’un important rayon de champagnes et de vins haut de gamme. Qui plus est, les touristes qui fréquentent le centre auront la possibilité de les détaxer dans celui-ci en même temps que leurs autres achats. Mais ce rayon est aussi destiné à la clientèle locale. « Nous avons 73 % de CSP plus et 41 % de nos visiteurs disposent de plus de 5.000 euros de revenus mensuels net dans leur couple », explique Philippe Catteau.

« Comme nous, Carrefour est engagé dans une refonte de sa stratégie pour trouver de nouveaux relais de croissance, poursuit cet expert de la distribution. Cela faisait longtemps que j’avais cette idée et j’avais prévu les surfaces nécessaires, mais il fallait attendre que nous ayons un trafic suffisant. Carrefour nous demandait d’avoir au moins 2,5 millions de visiteurs par an, nous les avons atteints. »

Une performance pour ce centre ouvert fin 2013 aux Clayes-sous-Bois (Yvelines), sur une friche industrielle dans le prolongement de la zone commerciale de Plaisir, dans lequel Catinvest a investi plus de 100 millions d’euros. De 58 % à 60 % du chiffre d’affaires de ses 94 magasins se concentrent sur les week-ends. « En semaine, c’est habituellement le désert dans ce type de centre, reconnaît Philippe Catteau, pour gagner une clientèle additionnelle certains poussent les marques à baisser leurs prix en semaine, ce qui ne fait pas leur affaire. »

Restaurant d’entreprise

Dès l’ouverture, il a cherché à attirer celles qui répondent à des besoins plus fréquents, telles que Kusmi Tea, Lindt, Labeyrie, Haribo, Starbucks, puis maintenant Carrefour. Parallèlement, des marques comme Armani, Rossignol The North Face et Go Sport évoquent « la bouffée d’air » que recherchent les visiteurs. De quoi justifier la présence de trois restaurants dont un gastronomique, cela sans oublier des animations telles qu’une patinoire pour les enfants.

Cette stratégie va encore se concrétiser à la fin de l’année par l’ouverture d’un restaurant d’entreprise auquel pourront accéder des salariés d’Atos et d’autres sociétés, assurés de trouver des places de parking en semaine. Le centre cumulera alors près de 600 salariés. « Nous cherchons à créer des habitudes chez nos visiteurs », résume Philippe Catteau, qui y voit un laboratoire pour  l’évolution des centres commerciaux qu’exploite sa famille en Europe de l’Est et qui ne sont pas encore touchés par la concurrence d’Internet.


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