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Retraites : le « oui » sous conditions de la CFDT à la réforme Macron

A peine un front s’est-il refermé, celui des ordonnances sur le Code du travail, qu’un autre va s’ouvrir, celui de  la réforme des retraites . Le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, reconduit à son poste ce jeudi, a donc pris soin de se border lors du 49e congrès de la centrale, qui s’achève ce vendredi à Rennes.

Le sujet est sensible dans la confédération depuis la crise violente de 2003, lors de l’alignement de la durée de cotisation des fonctionnaires sur celle des salariés du privé. François Chérèque avait payé cher le fait d’avoir qualifié le résultat des négociations avec le gouvernement Raffarin, qui avait accepté un départ anticipé des salariés ayant travaillé jeunes, de « compromis acceptable ».

Si, lors du congrès de Rennes, Emmanuel Macron aura été sous le feu des critiques, la centrale veut croire que sa défiance vis-à-vis des syndicats en général et de la CFDT en particulier n’est pas irrémédiable. Elle persiste et signe à vouloir discuter les réformes, à commencer par celle des retraites.

Mandat très précis

Elle s’est pour cela défini un mandat très précis que le gouvernement aura tout intérêt à lire avec attention car c’est écrit noir sur blanc : la CFDT est prête à « aller vers un système de  comptes notionnels ou à points  », que veut instaurer l’exécutif. Les délégués réunis à Rennes n’ont pas plébiscité le projet, mais ils l’ont voté largement : 63,73 % pour, 36,27 % contre.

Mais cette ouverture, préparée depuis le congrès de Tours de 2010, est assortie de nombreuses conditions. La première est de rester dans le cadre d’un système par répartition, ce qui est a priori acquis. Autre condition fixée : le maintien des bornes d’âges. Le Haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye a dit sur ce point qu’il ne fallait  pas toucher à l’âge minimal de départ de 62 ans .

La centrale veut aussi « renforcer le dispositif des carrières longues », « revoir les avantages non contributifs familiaux et conjugaux », « plus d’équité pour les polypensionnés », « améliorer les basses pensions » et leur indexation, « mettre en place une véritable retraite à la carte » et « définir un niveau de pension minimum ».


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