EconomieÉconomie France

Investissements étrangers en France : le coût du travail demeure un frein

Le changement de perception de la France chez les investisseurs étrangers est notable depuis l’an dernier et l’élection d’Emmanuel Macron. « L’image de l’Hexagone s’est améliorée notamment en ce qui concerne la fiscalité, la complexité administrative ou encore le fonctionnement du marché du travail même si ces défauts historiques du territoire France restent présents dans l’esprit des investisseurs », confirme Marc Lhermitte, associé chez EY.

Il reste cependant un point qui inquiète. « Il y a un handicap qui, chez les investisseurs étrangers, ne baisse pas d’intensité, c’est le coût du travail », note l’un des auteurs de l’étude publiée ce lundi.

 Dans le baromètre de l’attractivité de EY, 38 % des investisseurs étrangers interrogés jugent que la France devrait « poursuivre l’action de réduction du coût du travail » alors qu’ils n’étaient que 31 % à le penser l’année précédente.

25 emplois créés seulement

Si le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) sera bien transformé en baisse de charge pérenne début 2019,  le coût du travail ne sera pas réduit par cette opération. Or, celui-ci est encore considéré comme relativement élevé par les entreprises, notamment par les sociétés étrangères, qui ont la possibilité d’arbitrer entre plusieurs pays européens pour arrêter leur choix d’investissement.

Une preuve que le coût du travail reste un problème pour certains : en moyenne, un projet d’investissement initié par une entreprise étrangère en France crée 25 emplois seulement. C’est la moitié de la moyenne européenne. Au Royaume-Uni, chaque projet crée 42 emplois. En Espagne, un projet entraîne en moyenne 58 nouveaux emplois. Seule l’Allemagne est proche de l’Hexagone avec 28 emplois pour chaque projet.

Dans  sa dernière étude sur le coût du travail , l’institut Coe-Rexecode estimait qu’une heure de travail coûtait 37,50 euros dans l’industrie et les services marchands en France contre en moyenne 31 euros dans la zone euro et 36 euros en Allemagne.


Continuer à lire sur le site d’origine