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L’investissement immobilier se concentre autour des gares « sûres »

Quand arrivera le métro ? C’est la grande question que se posent les investisseurs intéressés par le Grand Paris. « Les prix parisiens de l’immobilier résidentiel n’évoluent pas selon les mêmes fondamentaux que ceux des autres métropoles françaises, explique aux ‘Echos’, Daniel While, directeur du développement du groupe de gestion de patrimoine Primonial Reim. Ces prochaines années, la création de valeur dans le Grand Paris sera liée au métro. Nous nous posons donc la question de savoir si les gares vont ouvrir à l’heure prévue. »

Et celles qui ont été confirmées pour 2024, et plus particulièrement pour les Jeux Olympiques, sont jugées comme « les plus sûres ». Au nord de Paris, Nanterre et Aubervilliers semblent bien placées, suivies par Saint-Ouen et Saint-Denis. Au sud, ce sont Vitry-sur-Seine et Villejuif qui retiennent l’attention des investisseurs. Rien dans les banlieues où l’arrivée du métro a été différée.

Prix à la hausse

« Notre démarche est d’investir en réduisant le plus possible le degré d’incertitude. Or c’est le calendrier ferroviaire qui donnera de la valeur aux biens, poursuit Daniel While. Les ambitions du Grand Paris ont été un peu revues ces dernières années, par exemple, il ne s’étend plus jusqu’au Havre, on parle davantage aujourd’hui de mailler les transports de banlieue à banlieue. On est clairement revenus à des ambitions plus pragmatiques. »

En tant qu’investisseur en mobilier résidentiel, Primonial Reim recherche  les villes ou les quartiers où les prix vont monter dans les dix ans . La performance des produits qu’il vend aux particuliers repose essentiellement sur le gain en capital et non sur les revenus. En clair, ses études sont fondées sur la démographie, les réseaux de transport, les taux de vacance des logements ou encore les prix. Il peut ainsi prendre des positions dans des villes qui connaîtront dans les dix ans les mêmes évolutions de prix que celles qu’ont connues Bordeaux ou Nice.

Convention avec la Russie

Pour autant, le dernier classement des villes françaises et européennes de la zone euro établi par les équipes de Primonial pour guider ses investisseurs montre que Paris reste dans le trio de tête avec Francfort et Berlin. Cela en se fondant sur la résistance des économies à la crise de 2008 ainsi que sur l’environnement macroéconomique et politique. Et au niveau des métropoles mondiales, « il n’y a pas d’équivalent au projet du Grand Paris », juge Daniel While.

La Russie ne s’y est pas trompée. Andreï Tchibis, vice-ministre fédéral russe chargé de la Construction et des Services urbains, et Alexandre Missoffe, directeur général de Paris Ile-de-France Capitale économique, ont signé fin mai une convention pour mobiliser l’expertise des acteurs du Grand Paris afin d’accompagner le développement de 21 métropoles pilotes dans le territoire de la Fédération de Russie.


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