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Les Ehpad confrontés à de vives difficultés de recrutement

Les temps sont durs pour les Ehpad. Au-delà du manque de moyens financiers dénoncé par le personnel , les maisons de retraite médicalisées déclarent avoir de vives difficultés de recrutement.

Selon une étude de la Drees portant sur l’année 2015, 49 % des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) du secteur privé disent être confrontés à des difficultés de recrutement, ainsi que 38 % des établissements publics. Des difficultés en légère baisse par rapport à 2011 dans le privé (-1 point) comme dans le public (-2 points). Il est vrai que le renouvellement du personnel est fréquent dans ces établissements, 15 % du personnel ayant moins d’un an d’ancienneté.

Postes non pourvus pendant longtemps

Parmi les Ehpad rencontrant des difficultés à attirer des salariés, 63 % ont des postes non pourvus depuis six mois ou plus. Les difficultés concernent surtout les aides-soignants et les médecins coordonnateurs. Le recrutement d’infirmiers pose, lui, moins de problèmes.

Les établissements situés dans des communes isolées sont les plus concernés : près de 50 % rencontrent des difficultés de recrutement, 15 % ayant des postes de médecins coordonnateurs non pourvus. Mais l’Île-de-France n’est pas épargnée pour autant : 47 % des Ehpad parisiens ont également du mal à recruter des aides-soignants et des infirmiers. Une situation qui, selon l’étude du service de statistiques du ministère des Affaires sociales et de la Santé, s’explique par la proportion d’établissements privés plus élevée qu’ailleurs.

Hausse du taux d’encadrement

Tous personnels confondus, le taux d’encadrement moyen en Ehpad a pourtant augmenté par rapport à 2011, à 62,8 personnes en équivalent temps plein pour 100 places fin 2015, contre 59,5 quatre ans plus tôt. Même si le niveau moyen de perte d’autonomie des résidents a lui aussi augmenté sur cette période, notamment en raison du développement de la maladie d’Alzheimer, la hausse du taux d’encadrement se vérifie à niveau de dépendance comparable, précise l’étude.

Les structures privées à but lucratif ont un taux d’encadrement (55,6 équivalents temps plein – ETP) inférieur de 10 points à celui des Ehpad publics hospitaliers, alors que les personnes qu’elles accueillent sont aussi dépendantes. Les Ehpad publics non hospitaliers atteignent, pour leur part, 69,9 ETP pour 100 places.

Concernant le personnel soignant (aides-soignants, infirmiers ou psychologues, mais hors médecins), le taux d’encadrement moyen est de 28,1 ETP, avec, là encore, de fortes disparités entre le public (36,7 dans les Ehpad hospitaliers) et le privé (22,8 ETP dans le secteur lucratif).

Source AFP


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