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Aéroport de Montpellier : l’UE enquête sur des contrats passés par Ryanair

La Commission européenne a ouvert une enquête pour déterminer si des contrats conclus entre une association de promotion du tourisme en Occitanie (sud de la France), financée par des fonds publics, et la compagnie Ryanair pour promouvoir l’aéroport de Montpellier constituent des aides d’Etat.

« Nous allons examiner si des autorités régionales et locales françaises ont accordé un avantage économique indu à Ryanair par rapport à ses concurrents, ce qui serait susceptible de nuire à d’autres compagnies aériennes européennes », a expliqué la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, cité dans un communiqué.

L’Association de promotion des flux touristiques et économiques (APFTE), une association indépendante de l’aéroport de Montpellier « financée presque exclusivement par des entités publiques régionales et locales », a passé depuis 2010 différents « contrats de services marketing » avec Ryanair, explique l’exécutif européen.

En vertu de ces contrats, la compagnie aérienne irlandaise « a reçu des paiements importants en échange de la promotion de Montpellier et de la région environnante en tant que destination touristique sur son site web ».

Des « conditions trop favorables »

La Commission craint que ces contrats « ne confèrent à Ryanair un avantage économique indu par rapport à ses concurrents », dans la mesure où la compagnie « jouit de conditions trop favorables et où aucun exploitant privé n’aurait accepté de conclure des contrats similaires ».

L’aéroport de Montpellier, l’un des vingt plus importants de France, a accueilli 1,9 million de passagers en 2017. Ryanair y dessert des liaisons avec l’aéroport de Francfort-Hahn (à 130 km de Francfort, en Allemagne), Charleroi (Belgique) et Leeds (Royaume-Uni).

Le droit européen permet « sous réserve de certaines conditions », que des subventions publiques puissent être utilisées par les aéroports régionaux ou les autorités régionales pour attirer des compagnies aériennes sensibles aux prix, rappelle la Commission.

Ces dernières années, Bruxelles a constaté dans des dossiers similaires que certaines aides n’étaient pas compatibles avec les règles de l’Union, par exemple avec les aéroports de Nîmes, Pau et Angoulême en France, de Zweibrücken et Altenburg-Nobitz en Allemagne, ou encore Cagliari, Olbia et Alghero en Italie.

Source AFP


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