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Deux coups de pouces à venir pour le pouvoir d’achat

Vivement la fin de l’année. Malgré une inflation qui rogne une grande patrie des hausses de salaires accordées par les entreprises, le pouvoir d’achat des Français va bénéficier dans les mois à venir de deux promesses du candidat Macron : la suppression définitive des cotisations d’assurance-chômage et le début de la baisse de la taxe d’habitation. Les gains en espèces sonnantes et trébuchantes seront d’ailleurs mentionnés sur les bulletins de salaire et les avis d’imposition, histoire pour le gouvernement de bien faire passer le message.

La hausse de l’inflation s’explique en grande partie par celle du prix du pétrole et, dans une moindre mesure, par celle de la fiscalité sur le tabac. Le pouvoir d’achat en a d’autant plus souffert que s’est ajouté le bond de 1,7 % de la CSG, compensé, mais partiellement seulement, par la première tranche de suppression des cotisations sociales.

Nouvelle incertitude avec le prélèvement à la source

Sauf crise internationale qui ferait flamber le prix du baril d’or noir, le millésime 2018 du pouvoir d’achat des ménages va reprendre du poil de la bête. A la baisse de 0,6 % sur les trois premiers mois de l’année doivent suivre trois épisodes de hausse, mais d’inégales valeurs selon l’Insee : +0,7 % au deuxième trimestre, +0,4 % au suivant pour clôturer en fanfare au dernier (+1,5 %) sous l’effet des deux mesures précitées. « Nous prévoyons une vive progression », confirme Julien Pouget, chef du département de la conjoncture de l’institut statistique.

Un peu plus riches, les Français dépenseront-ils plus où, au contraire, préféreront-ils gonfler leur bas de laine ? A cette question, les économistes optent pour la première réponse dans leur grande majorité. A l’Insee on se montre un peu plus prudent, soulignant qu’en matière de liens entre revenus et dépenses, les fluctuations sont importantes.

La dernière  enquête de confiance des ménages montre à cet égard que la hausse à venir du pouvoir d’achat n’est pas encore totalement intégrée dans les esprits, constate Julien Pouget. « Les ménages lissent beaucoup leur comportement de consommation par rapport aux évolutions de leur pouvoir d’achat », explique-t-il. A l’ampleur du rebond de la consommation s’ajoute une autre incertitude : sa durée puisque  le début du prélèvement à la source interviendra fin janvier.


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