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Les aéroports secondaires de l’Ouest tentent de rebondir dans l’aviation d’affaires

Dans les Pays de la Loire, l’hypothèse d’un délestage du trafic de Nantes-Atlantique sur l’aéroport d’Angers-Marcé est émise par le rapport du haut fonctionnaire missionné par le gouvernement, Francis Rol-Tangy. « La disponibilité de ses infrastructures, sa desserte, comme sa situation avec peu de population impactée sont ses atouts », écrit-il, rappelant toutefois que les compagnies sont seules décisionnaires en matière d’ouverture de ligne. Cet aéroport récent, doté d’une piste de 1.800 mètres, n’a cependant jamais trouvé sa place si bien que, dès 2016, l’agglomération a renoncé à financer les compagnies low cost gourmandes en subventions et dont la présence s’est avérée plus qu’éphémère.

Réserves foncières

Seule Hop! (Groupe Air France KLM) continue d’exploiter un unique Angers-Bastia saisonnier, ce qui témoigne de l’étroitesse du marché. « Il y aurait une cohérence à des déroutements saisonniers vers Angers », estime Jean-Pierre Bernheim, vice-président de l’agglomération angevine. « Mais Angers-Marcé a surtout vocation à être un aéroport d’affaires. » La ville entend ainsi mettre à profit les vastes réserves foncières qui bordent sa plate-forme pour attirer des entreprises comme, récemment,  Neva Aerospace , spécialiste britannique des drones, ou Babcock MCS France, qui a établi sur l’aéroport une base pour sa flotte d’hélicoptères d’urgence.

Huit aéroports cohabitent en Bretagne. Ceux de Rennes, Brest (plus d’un million de passagers annuels), mais aussi Lorient, dont l’utilisation est partagée entre le trafic civil et militaire, sont évidemment jugés indispensables. Par contre, l’aéroport de Lannion a perdu sa seule ligne régulière vers Paris Orly au printemps dernier. Erven Léon, le président du syndicat mixte de l’aéroport, justifie que « le nombre des passagers n’était plus au rendez-vous. » Le taux de remplissage des avions était tombé à 26 %. Mais tout ne semble pas perdu pour cet aéroport, qui mise sur l’aviation d’affaires.

Vols d’En Avant de Guingamp

Pour son voisin de Saint-Brieuc Armor, qui ne dispose plus non plus de ligne régulière, le trafic affaires est aussi une piste de repli, mais il peine à décoller. 80 % des vols sont ceux liés à l’équipe de Ligue 1 d’En Avant de Guingamp pour ses matchs joués à l’extérieur ! Par contre, à l’aéroport de Vannes, qui dispose d’une piste longue de 1.500 mètres pour l’accueil d’appareils d’un maximum de 70 places, Edeis, la société gestionnaire mise de plus en plus sur le trafic dédié au tourisme d’affaires (460 mouvements en 2017) qui a progressé de 2 % l’an dernier. En ligne de mire, la proximité des centres de thalassothérapie du Crouesty et de Quiberon qui accueillent une clientèle de très haut de gamme.


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