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Macron restructure la communication de l’Elysée

Les leçons de l’ affaire Benalla ont été tirées. Quelque chose ne tournait pas rond dans la communication de l’Elysée et Emmanuel Macron a décidé d’y remédier. Selon nos informations, le chef de l’Etat a décidé d’une vaste restructuration de son équipe de communication.

Sylvain Fort , conseiller discours et mémoire du président, va prendre en charge toute la communication. Déjà conseiller en communication pendant la campagne présidentielle, ce normalien était devenu la plume d’Emmanuel Macron après son élection. Il devrait conserver cette fonction et être secondé par Sibeth Ndiaye pour la partie communication.

Pendant l’affaire Benalla, cet été, l’Elysée s’est trouvé démuni. « On avait perdu le récit du quinquennat », note une source. La prise de parole d’Emmanuel Macron devant les élus de la majorité à la fin de la session parlementaire est loin d’avoir été suffisante pour éteindre l’incendie. De leur côté, les députés de La République En marche s’étaient trouvés déboussolés faute d’instruction venue d’en haut.

Le porte-parole vers la sortie

Le sort de Bruno Roger-Petit, ancien éditorialiste nommé il y a un an exactement porte-parole, est plus qu’incertain. Selon nos informations, il est sur le départ. Son intervention au début de l’affaire Benalla – enregistrée depuis un pupitre dans la salle de presse de l’Elysée – avait été critiquée. Elle avait été inefficace, voire contre-productive.

Surtout, les relations de « BRP » avec nombre de conseillers membres de la garde rapprochée d’Emmanuel Macron à l’Elysée sont glaciales. « Emmanuel Macron lui cherche une porte de sortie », confirme une source proche du pouvoir.

Nomination d’un directeur général des services

Cette restructuration de la communication s’accompagne de la nomination d’un directeur général des services, rendue nécessaire par l’affaire Benalla. Les différents avantages accordés au conseiller (appartement, voiture de fonction…) ont été octroyés sans aucune coordination. Compte tenu de sa proximité avec Emmanuel Macron, rien ne lui était refusé. « Cette affaire nous a montré que les services de l’Elysée ont besoin de se coordonner entre eux », constate une source proche du pouvoir.


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