EconomiePME - Régions

G-Manufacture va fabriquer des combinaisons pour pilotes de chasse

Les premiers recrutements selon la méthode de simulation de Pôle emploi sont en cours à Vesoul (Haute-Saône). Le nombre d’emplois à créer a été estimé entre 200 et 250 « mais cela pourrait être davantage, jusqu’à 500 », affirme Jean-Pierre Tolo, le président-fondateur de G-Manufacture équipement aéronautique (GMEA). L’entreprise est en cours de création et fabriquera, à partir de janvier 2019, les premières combinaisons de pilotes de chasse issues d’une technologie de rupture et protégées par un brevet mondial. Le produit et le process de fabrication sont le fruit des travaux de la société de R&D suisse G-Nius, qui a investi 45 millions d’euros et fait plus de 3.000 essais de tissage dans une combinaison pour pilotes de chasse de nouvelle génération. Cette combinaison augmente de 500 % la résistance des pilotes à la pression de la gravité (le « G », pour « gravité », l’unité de mesure de l’accélération de la pesanteur) et améliore ainsi leur sécurité, leur confort et leurs performances. « Le secret de fabrication est dans l’association du tissu et d’une sorte de muscle pneumatique d’un seul tenant », explique le fondateur.

Une centaine de recrutements par an

Ex-dirigeant de SIS, un sous-traitant de maroquinerie de luxe ayant créé un millier d’emplois qualifiés en moins de dix ans en milieu rural, entre Besançon et la Suisse, Jean-Pierre Tolo avait été contacté par G-Nius qui cherchait un partenaire industriel en France ayant une expertise en ingénierie industrielle. SIS avait notamment mis en place une école intégrée qui forme environ 100 maroquiniers par an. 

GMEA, dont Jean-Pierre Tolo est l’unique actionnaire, devrait investir 2 millions d’euros dans les deux ou trois ans pour mettre en place l’outil industriel, et vise une centaine de recrutements par an. Le choix des locaux à Vesoul près du Greta, qui assurera la formation et du savoir-faire en matière de textile, sera arrêté fin septembre.

Les premières combinaisons devraient sortir en février. D’ici là, GMEA devra avoir assuré le transfert de technologie, mis à plat le produit pour l’industrialiser et organisé des ateliers. Il faut aujourd’hui 60 heures de travail à l’atelier qui a assuré la confection du prototype pour le fabriquer. Jean-Pierre Tolo espère descendre à 40 heures. Le marché mondial est estimé à 15.000 combinaisons par an.


Continuer à lire sur le site d’origine