Nouvelle étape pour le renouveau urbain du Bas-Clichy

Avec la création de la zone d’aménagement concertée (ZAC) du Bas-Clichy, ce morceau de territoire en déshérence à Clichy-sous-Bois gravit une nouvelle marche. L’étape juridique a été validée par le préfet du département de la Seine-Saint-Denis par un arrêté du 2 août 2018. Un préalable indispensable aux premiers coups de pioche. « Même si le dispositif de ZAC est lourd et lent à mettre en place, c’est l’outil juridique qui nous a semblé le plus adapté pour réaliser un aussi vaste projet d’aménagement », explique Olivier Klein, maire (PS) de Clichy-sous-Bois et président de l’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru). A savoir la renaissance d’un véritable coeur de ville avec un nouvel espace public (voirie, réseaux…), des espaces verts, des équipements publics (écoles et centres sportifs) et des logements. L’appel d’offres est en cours pour choisir l’aménageur d’ici à janvier 2019.
Le projet bénéficiera de financements publics croisés et massifs. La ZAC se cale sur le périmètre exact de l’Opération d’intérêt national de requalification des copropriétés dégradées (Orcod-In), dont bénéficie le Bas-Clichy depuis 2015. Et elle est également située sur le quartier retenu dans le programme de rénovation urbaine PRU 2.
Reloger les habitants
« Je souhaite que les premiers travaux de la ZAC démarrent au plus vite. Il y a urgence à accélérer le relogement des familles du Chêne pointu et de l’Etoile du Chêne pointu » déclare Olivier Klein. Ces barres d’immeubles dégradées doivent connaître un nouveau souffle. En mars 2017, la ville et l’Etat ont arrêté les grands axes du projet : 1.240 logements doivent être démolis d’ici une dizaine d’années et 1.500 doivent être reconstruits. Tous les bâtiments de plus de dix étages seront démolis. Seuls 20 % des logements, ceux dans des bâtiments de quatre étages, seront conservés et réhabilités. Mais il faut pour cela que les habitants puissent être relogés dans du neuf. Pour l’heure, un seul immeuble est sorti de terre dans d’anciens logements de fonction pour instituteurs. Mais les autres seront construits au sein de la ZAC.
L’Etablissement public foncier d’Ile-de-France (Epfif), qui pilote le projet pour le compte de l’Etat, a déjà acquis 460 logements pour permettre d’accélérer le dispositif. Pour aller encore plus vite, un dossier de déclaration d’utilité publique (DUP) a été déposé cet été pour permettre si besoin les expropriations. Les premières démolitions doivent intervenir en 2019. En octobre, des filets de protection vont être posés sur les pignons de l’Etoile du Chêne pointu et du Chêne pointu pour éviter la chute de morceaux de façade, comme en juin 2016 sur la barre Ronsard.
Tramway en 2020
Le renouveau du quartier passera aussi par plus d’espaces verts. Les parkings seront remplacés par du stationnement sous-terrain avec toitures végétalisées. Globalement, le quartier passera de 31 hectares d’espaces verts à 34,2 hectares.
Autre changement très attendu : le passage du tramway T4 juste devant les barres d’immeuble, dont les rails sont en train d’être posés. Il devrait entrer en service en 2020. Pour rejoindre Paris, il faut compter actuellement 1 h 30 par la seule ligne de bus. Un cauchemar. Et la ligne 16 du Grand Paris Express, qui reliera Saint-Denis-Pleyel à Clichy-Montfermeil est attendue aussi avec impatience pour 2025.
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