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Oscaro.com lève 30 millions d’euros

« Nous renforçons nos fonds propres pour financer la poursuite de notre développement ». Pierre-Noël Luiggi annoncera mercredi à l’assemblée générale d’Oscaro.com une augmentation de capital de 30 millions d’euros. Elle est réalisée au profit d’un « partenaire industriel » qui prend au passage 5 % d’Oscar Holding, la structure de tête du site de vente de pièces détachées automobiles sur Internet. Le PDG ne donne pas de nom. Mais dans la profession, la rumeur désigne le grossiste spécialisé Autodistribution ( Autodis group). Interrogée, la société n’a ni confirmé, ni infirmé l’information.

Taux de retour

L’opération permet au fondateur du leader français de la vente de pièces sur la Toile de battre en brèche d’autres bruits, qui portent cette fois sur la santé d’Oscaro.com. Le dirigeant annonce pour le premier semestre 2018 un chiffre d’affaires de 162 millions d’euros (hors taxe) et, surtout, un excédent brut d’exploitation (Ebitda) positif de 3,8 millions. Une ligne qui, selon lui, atteindra les 8 millions d’euros, à la fin de l’exercice.

Le cybermarchand repasse dans le vert. En 2017, il avait enregistré un Ebitda négatif de 8 millions, après deux années positives aux alentours des 10 millions. Oscaro.com a beaucoup investi, notamment dans une solution informatique baptisée Yoda qui limite entre 1 % et 2 % le taux de retour des pièces. Le catalogue Oscaro propose 750.000 références. L’an passé, les ventes ont atteint 360 millions d’euros, dont 13 millions dans les diversifications ibérique (Espagne et Portugal) et belge. « Dans ces pays, nous progressons de 50 % par an », précise Pierre-Noël Luiggi.

Communication

Le secteur de la pièce détachée automobile subit, comme les autres, la révolution digitale. Oscaro a pris les devants en 2003. Pierre-Noël Luiggi opérait une reconversion par le biais de l’executive MBA de Sciences-Po. Un soir il retrouve son Range-Rover avec un rétroviseur arraché. Il cherche la pièce sur Internet et ne la trouve pas ailleurs que chez les concessionnaires de la marque anglaise. Avec sa condisciple et future femme Véronique Campbell, il décide de lancer un « pure player » du secteur.

Pour guider les clients, il ouvre un centre d’appels au port de Gennevilliers, près de Paris, et investit en communication, en s’inscrivant dans l’univers du film « Cars », puis en menant des opérations le long du Tour de France. Depuis, de nombreux concurrents ont investi le marché : Piècesauto24.com, Yakarouler et surtout Mister Auto, repris et développé par le groupe PSA.


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