Economie

« La crise est en premier lieu celle de la citoyenneté » (Yves Michaud)

« Le système est à bout. » Yves Michaud stigmatise le dépérissement des élites politiques et intellectuelles, un laxisme protéiforme, une autorité lézardée, une victimisation triomphante, une liberté d’expression aseptisée… L’État de droit défaille parce que « l’État-guichet s’est substitué à l’État-providence », l’incivisme meurtrier prospère parce que « l’incivisme mou est toléré », les figures populistes brillent parce que « les racines et les publics de leur consécration ont été méprisés », la démocratie de citoyenneté se disloque parce que « les systèmes éducatif et fiscal se décomposent », le vivre-ensemble s’érode parce que « l’organisation de la société est tout entière catégorielle »… La riposte est-elle impossible ? Non, assure le philosophe. Mais il faut se mettre « concrètement en révolution ».