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Malgré des points noirs, les transports en Ile-de-France vont mieux

Catherine Guillouard, PDG de la RATP, et Alain Krakovitch, directeur général de SNCF Transilien et mobilités du quotidien, n’ont pas dû regretter leur longue matinée de discussions ce jeudi matin au siège d’Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports en région parisienne que préside Valérie Pécresse.

Invités à tirer le bilan de la qualité des services qu’ils délivrent, ils ont été épargnés par la présidente de la région. « Le regard que nous posons sur l’année écoulée, par-delà la galère énorme où nous ont plongés les mois de grève de la SNCF, traduit vraiment des efforts importants des opérateurs et de vraies améliorations du réseau », a-t-elle déclaré, tout en se décernant un satisfecit, ces améliorations résultant de sa politique.

Et d’évoquer  24 milliards d’euros d’investissements d’ici à 2025, l’arrivée de nouvelles rames de trains et de métros mais aussi la refonte des grilles horaires qui permet de fiabiliser la circulation des trains. La présidente d’IDFM a souligné « l’excellent niveau de régularité du métro et des tramways qui progresse compte tenu de la forte augmentation du trafic ». Certains RER et des lignes de trains de banlieue sont aussi dans ce cas.

Améliorer la gestion des crises

Les points noirs du réseau n’ont pas pour autant été éludés. La ligne 7 du métro parisien demeure fragile sur la branche qui dessert Villejuif, la 13 qui a retrouvé une bonne régularité reste fortement saturée . Jusqu’à la mise en service du prolongement de la ligne 14, les usagers sont encouragés à se rabattre sur la ligne C du RER. Mais celle-ci fait partie des six lignes Transilien, avec les lignes B, E, J, P et U, « au bilan mitigé ». Sur 36 lignes de trains de banlieue, trois (D, N et R) sont déclarées « en grande difficulté ».

La RATP et la SNCF se sont fait tancer pour les pannes ayant affecté la ligne 14, ainsi que les gares Montparnasse et Saint-Lazare. « Ce n’est plus acceptable que des voyageurs sans informations attendent plusieurs heures avant d’être évacués », martèle Valérie Pécresse. Elle insiste auprès des deux entreprises pour qu’elles revoient « ensemble les procédures d’évacuation en situation de crise ». IDFM va y consacrer 400 millions d’euros d’ici à 2024. D’ici là, les opérateurs sont priés de préparer « de manière coordonnée » un plan neige et intempéries garantissant « un niveau de service acceptable avec des programmes de substitution en cas d’arrêt des lignes ».

Le Samu sollicité

La SNCF et la RATP sont aussi priées d’améliorer leur lutte contre « les retards du quotidien » en travaillant sur la gestion des travaux, pour qu’ils n’aient pas d’impact sur le trafic des heures de pointe. Quant aux incidents et accidents de voyageurs, elles doivent aussi faire des progrès. Pour les suicides, la SNCF est priée d’étudier l’installation de portes palières sur les quais de certains tronçons de lignes. La compagnie nationale envisage aussi de se rapprocher du Samu pour mettre au point un système de télé consultation qui permettrait, comme dans les autres pays, de faire descendre, après avis du médecin, un voyageur malade en état d’être déplacé sans attendre l’arrivée des secours sur le quai.


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