EconomieÉconomie France

Des préservatifs remboursés par la Sécurité sociale

Après les patchs anti-tabac, c’est au tour des préservatifs d’accéder au remboursement par la Sécurité sociale. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, l’a annoncé ce mardi matin sur France Inter : « On pourra maintenant, quand on est un jeune ou quand on présente des risques particuliers, ou pas d’ailleurs, quand on est une femme ou quand on est un homme, aller voir son médecin et avoir des préservatifs remboursés sur prescription médicale », a-t-elle déclaré.

Le fabricant qui a obtenu le feu vert des autorités, et dont la ministre avait oublié le nom à l’antenne, est Majorelle. Le préservatif porte la marque Eden. Ce dispositif médical a été évalué par la Haute Autorité de santé (HAS) puis son prix a été négocié avec le Comité économique des produits de santé (CEPS). Il sera remboursé à 60 % sur la base d’un prix de vente de 1,30 euro TTC la boîte de 6, 2,60 euros la boîte de 12 et 5,20 euros la boîte de 24.

2 milliards d’euros, le coût des infections sexuellement transmissibles

Cette annonce est à rapprocher de l’objectif fixé dans  la stratégie nationale de santé du quinquennat : zéro nouvelle infection à VIH et l’élimination des infections sexuellement transmissibles en tant que problèmes majeurs de santé publique en 2030. Chaque année, 6.000 personnes découvrent leur séropositivité, a rappelé la ministre, «notamment chez les jeunes, autour de 800 à 1.000 nouveaux cas chez des gens de  moins de 25 ans, qui utilisent souvent le préservatif pour le premier rapport sexuel, mais pas dans les actes suivants »

Dans un communiqué, les laboratoires Majorelle rappellent un sondage Elabe de novembre, selon lequel 75% des jeunes de 15 à 24 ans déclarent être prêts à utiliser davantage le préservatif masculin s’il est remboursé. 

«Compte tenu des cas de transmission qui seront évités avec le préservatif remboursable, et du coût actuel de prise en charge des infections sexuellement transmissibles qui s’élève à 2 milliards d’euros dont 1,6 pour le seul VIH (11.000 euros par an pour un patient atteint du VIH), le remboursement du préservatif Eden par l’Assurance- maladie permettra de réaliser d’importantes économies dans les prochaines années », assure le fabricant.

C’est une nouvelle avancée dans la lutte contre le sida. Le gouvernement précédent a autorisé  le remboursement de Truvada , des comprimés à avaler, afin de prévenir l’infection par le VIH dans les populations ayant des pratiques sexuelles à risques. 


Continuer à lire sur le site d’origine