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« Gilets jaunes » : le patron d’Orange prêt à faire un geste salarial

C’est l’un des premiers grands patrons à se positionner sur le sujet. Le patron d’Orange, Stéphane Richard, semble prêt à répondre à l’appel du gouvernement qui a demandé aux entreprises de prendre leur part de responsabilité face à « l’urgence sociale absolue » qu’illustre la crise des « gilets jaunes ».

« Je ne pense pas qu’on puisse opposer le mur du système, le mur de la compétitivité, des équilibres financiers. Je crois qu’aujourd’hui on ferait une grave erreur si on ignorait ce qui se passe autour de nous […]. Il va falloir qu’on lâche du lest », a déclaré le patron de l’opérateur télécoms sur Franceinfo jeudi soir.

Dans cette interview, Stéphane Richard va jusqu’à affirmer qu’il est prêt à « considérer » l’attribution d’une prime, qui prendrait par exemple la forme d’un « coup de pouce sur la fin de l’année ». Il faut « regarder les dispositifs possibles, a-t-il ajouté. En tout état de cause, nous aurons des négociations salariales au premier trimestre 2019. »

Une réponse au gouvernement ?

C’est d’ailleurs, en substance, ce qu’a suggéré la ministre du Travail, Murielle Pénicaud, ce vendredi matin. « On ne va pas imposer par la loi une augmentation générale des salaires, on détruirait de la compétitivité et de l’emploi, a-t-elle déclaré sur BFM Business. Mais en revanche, ça va être le moment des négociations salariales. La loi Pacte va permettre d’augmenter aussi l’intéressement et la participation. »

Pour le moment, le reste du patronat n’est pas exactement sur la même ligne que le président d’Orange. Si les entreprises sont prêtes à dialoguer, il est hors de question qu’elles paient les pots cassés, ont fait savoir les principales organisations patronales lors d’une réunion jeudi.

Vendredi matin, le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bezieux, a d’ailleurs enfoncé le clou en refusant que les entreprises deviennent « le bouc émissaire d’une révolte fiscale », craignant des hausses d’impôts du gouvernement.


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