« Gilets jaunes » : 84.000 manifestants en France
A trois jours du « grand débat national », les « gilets jaunes » se sont mobilisés à nouveau, à l’occasion de l’acte IX de leur mouvement. Des rassemblements et cortèges ont été organisés un peu partout dans le pays, avec peu de villes épargnées.
Un dispositif de sécurité massif était prévu, soit 80.000 policiers et gendarmes mobilisés dans l’Hexagone, dont 5.000 à Paris. Mais malgré ces renforts, des violences sont survenues, notamment contre des journalistes.
Où se sont passées les manifestations ?
Bordeaux, Marseille, Toulouse, Lyon, Strasbourg, Lille, Nantes, Metz, Nancy Rennes, Nîmes, Bar-le-Duc, Bourges, Besançon ou encore Saint-Brieuc… Sans oublier Paris. Des dizaines de villes ont été concernées par les manifestations.
Environ 200 gilets jaunes ont aussi manifesté sous haute sécurité aux abords de la villa d’Emmanuel et Brigitte Macron au Touquet.
Les appels à manifester dans le centre de la France sont l’une des nouveautés de l’acte 9 des « gilets jaunes ». Auparavant mobilisés sur les ronds-points, les manifestants ont ensuite décidé de paralyser Paris. Ce n’est que depuis les trois derniers « actes » que les « gilets jaunes » ont décidé de se focaliser sur les villes.
Combien de manifestants ?
D’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, plus de 84.000 personnes ont été recensées au niveau national au plus fort de la journée, dont 8.000 rien qu’à Paris. À 17 heures, ils étaient encore 2.800 gilets jaunes mobilisés aux alentours de la Place de l’Etoile. Deux heures plus tard, les rassemblements étaient terminés.
Ils étaient 6.700 à Bourges, 5.500 à Toulouse, 4.500 à Bordeaux, 3.000 à Caen et enfin 2.700 à Marseille. Ce décompte, le seul disponible pour ce mouvement des « gilets jaunes », est chaque semaine contesté par les manifestants.
Des débordements ?
Avant même le début des mobilisations, le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, a dit craindre « plus de radicalité ». « Nous observons semaine après semaine une dérive vers des comportements de plus en plus violents », a-t-il déclaré.
Comme à chaque mobilisation, les tensions se sont aggravées en début d’après-midi après une matinée plutôt calme. A Paris, le cortège est parti de Bercy en direction de l’Arc de Triomphe. Ce n’est qu’arrivés à la place de l’Etoile que les manifestants ont commencé à s’échauffer. Un journaliste de l’AFP a notamment constaté plusieurs salves de grenades lacrymogènes.
A Nîmes, sur la place des Arènes, occupée par près d’un millier de personnes, des incidents ont aussi éclaté en début d’après-midi. Des manifestants se sont notamment équipés de larges plaques de tôle afin d’avancer en direction des forces de l’ordre, dans une rue adjacente aux Arènes.
A Bourges, des heurts entre manifestants et forces de l’ordre ont eu lieu dans le centre-ville historique de Bourges. Idem à Strasbourg. A Toulouse, la place du Capitole a été noyée sous les gaz lacrymogènes, la police tentant de repousser des groupes très mobiles qui leur lançaient des projectiles et les chargeaient.
Les forces de l’ordre ont procédé à 240 interpellations dans toute la France, dont 156 rien qu’à Paris, en marge des manifestations. Deux-cent personnes ont été placées en garde-à-vue sur tout le territoire.
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