Economie

Lyon Turin : un nouveau sommet franco-italien en gestation à Chambéry

À l’occasion du passage du « Connecting Europe Express » en gare de Chambéry, début septembre, le député de Savoie Patrick Mignola a annoncé solliciter la tenue dans la ville d’un nouveau sommet franco-italien afin d’accélérer les décisions concernant les voies d’accès à l’ouvrage transfrontalier.

Organisée il y a quelques jours dans le cadre de « 2021, année européenne du rail », l’étape du « Connecting Europe Express » en gare de Chambéry offrait une large vitrine d’expression aux partisans du Lyon-Turin, un projet daté de plusieurs décennies mais qui a tardé à devenir irréversible. Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué en charge des Transports, a profité de l’occasion pour réaffirmer le soutien de l’Elysée et du gouvernement sur ce chantier, le plus important mené actuellement en Europe dans le domaine ferroviaire.

Aujourd’hui, ce sont ses accès qui font encore l’objet d’incertitudes. Pour autant, ce sont bien ceux-ci qui assureront la performance optimale de l’ouvrage, à l’horizon 2030 et qui peuvent bénéficier d’une prise en charge optimale par l’Union Européenne à hauteur de 50 % du montant de leurs travaux. Sauf que, pour y parvenir, les gouvernements français et italiens doivent s’engager dans la cosignature d’un acte d’exécution. Du côté français, les équipes de SNCF Réseau évaluent les trois tracés couverts par une Enquête d’Utilité Publique. À leur issu, un comité de pilotage décisif, réuni sous la présidence du préfet, doit se tenir en décembre. Ses préconisations seront ensuite soumises au Comité d’Orientation des Infrastructures avant la validation par l’État en début d’année prochaine. Préalablement, pour accélérer les choses, Patrick Mignola, député de Savoie, président du groupe Modem à l’Assemblée Nationale demande la tenue d’un sommet franco-italien à Chambéry, en octobre ou en novembre. Selon les observateurs, l’arbitrage du tracé définitif de ces accès devrait être effectué au plus haut niveau.

3,1 milliards d’euros de contrat signés

Toujours dans le cadre du passage du « Connecting Europe Express », Telt, maître d’ouvrage du tunnel du Lyon-Turin, a signé pour 3,1 milliards d’euros de contrats avec les plus grandes entreprises parties prenantes à la réalisation du tunnel transfrontalier. « À ce jour, cela représente une couverture de 100 % des travaux du côté français et 80 % de l’investissement global du tunnel », selon Mario Virano, son directeur général.

Aménagement / Infrastructures