Economie

L’œil du marché : « Les risques dans les prochaines semaines sont nombreux »

La Bourse de Paris rétrogradait brutalement (-1,34 %) au lendemain d’un sursaut évanescent, les investisseurs exprimant des inquiétudes profondes face à la persistance de l’inflation alimentée par les prix préoccupants de l’énergie. A 09H24, l’indice CAC lâchait 88,28 points à 6 488 points au lendemain d’un franc rebond de 1,52% faisant suite à trois séances consécutives de baisse.

Les secteurs technologique, aéronautique, automobile et du luxe tiraient la cote vers le bas.

« Les risques dans les prochaines semaines sont nombreux. Nous redoutons que les déboires du secteur immobilier chinois conjugués aux difficultés d’approvisionnement au niveau mondial ne se traduisent par plus d’inflation et moins de croissance », écrit Christopher Dembik, directeur stratégie et macroéconomie de Saxo Banque.« Cela compliquerait sérieusement la tâche des banques centrales qui s’évertuent depuis des mois à souligner que les pressions inflationnistes sont temporaires », poursuit-il.

Les investisseurs craignent un risque de dérapage de l’inflation du fait de la hausse continue des prix du pétrole et du gaz. Ce qui pourrait inciter les banques centrales à réduire plus vite qu’attendu leur soutien monétaire.

Mercredi, la banque centrale de Nouvelle Zélande (RBNZ) a relevé son taux d’intérêt pour la première fois en sept ans, emboîtant ainsi le pas à la Banque de Norvège et de Corée du Sud. De quoi laisser les opérateurs de marché songeurs quant à l’annonce prochaine de la Réserve fédérale américaine qui tiendra sa réunion le 3 novembre et celle de la Banque centrale européenne le 28 octobre.

La tendance était similaire à la Bourse de Londres, où le FTSE-100 perdait 1,28 % à 6 986,50 points. La Bourse de Bruxelles était également largement dans le rouge, le Bel 20 reculant de 1,48 % à 4 083,81 points. Mais c’est à la Bourse de Francfort que la chute était la plus forte, le DAX tombant de 1,73 % à 14 931,33 points.