Economie

La Bourse de New York dans le vert grâce à un répit sur la dette américaine

La Bourse de New York a ouvert en hausse, grâce à l’annonce d’un répit dans le psychodrame de la dette au Congrès, ainsi qu’à un repli des cours de l’énergie. Vers 14H00 GMT, le Dow Jones s’affichait en hausse de 1,39 % à 34.895,03 points, l’indice Nasdaq, qui comprend beaucoup de valeurs technologiques, gagnait 1,37 % à 14.701,15 points et l’indice élargi S&P 500, 1,31 % à 4.420,71 points.

Pour Karl Haeling, de la banque LBBW, le marché profitait d’une accalmie sur le marché de l’énergie, avec notamment un prix du pétrole qui se stabilisait en deça des sommets du début de semaine.

Il se satisfaisait aussi de la perspective d’un accord entre républicains et démocrates au Sénat sur un report de la date limite pour relever le plafond de la dette. La solution ne serait que temporaire, déplaçant l’échéance de mi-octobre à décembre, avec toujours la menace d’un défaut des Etats-Unis sur leur dette si le plafond n’est pas relevé à temps.

Mais pour Karl Haeling, l’élan pourrait ne pas être suffisant pour maintenir les indices dans le vert toute la séance. « Avec le rapport sur l’emploi demain, beaucoup de gens vont être réticents à reprendre des positions », a-t-il anticipé.

Mercredi, le cabinet ADP avait rapporté qu’en septembre, le secteur privé avait créé 568.000 emplois aux Etats-Unis, bien plus que prévu par les analystes. Jeudi, le département du Travail a lui fait état d’une baisse des inscriptions hebdomadaires au chômage, à 326.000 personnes, soit moins qu’attendu. Les opérateurs s’attendent ainsi de plus en plus à un bon chiffre de créations d’emplois en septembre émanant également du ministère du Travail vendredi.

Cette fois, pour Karl Haeling, la question n’est pas tant de prendre le pouls de l’économie que de savoir si le chiffre est « suffisamment élevé pour pousser la Fed à agir », c’est-à-dire démarrer un resserrement de sa politique monétaire.

Les récentes déclarations du président de la Banque centrale américaine, Jerome Powell, ont laissé penser aux investisseurs que « la barre n’est pas très élevée » pour encourager la Fed à se mettre en mouvement.

Même un chiffre sensiblement inférieur aux 450.000 créations d’emplois attendues par les analystes pourrait suffire, de l’avis général.

Perspective monétaire

La perspective d’un resserrement monétaire imminent a contribué à une tension des taux obligataires. Après être descendu à 1,51 % mercredi, le taux des emprunts d’Etat américains à 10 ans était en hausse jeudi, à 1,55 %.

Sur le plan microéconomique, le laboratoire américain Pfizer bénéficiait (+1,82 % à 42,78 dollars) de l’annonce jeudi du dépôt auprès de l’Agence américaine des médicaments FDA d’une demande d’autorisation de son vaccin anti-Covid pour les enfants de 5 à 11 ans.

Le fabricant des célèbres des jeans 501 Levi Strauss bondissait (+8,11 % à 26,21 dollars) en début de séance après avoir annoncé mercredi un bénéfice et un chiffre d’affaire supérieurs aux attentes.

Le groupe a indiqué avoir bénéficié de sa stratégie qui consiste à diversifier ses sources d’approvisionnement pour ne pas être trop dépendant d’un seul pays. Cela lui a permis de mieux gérer la crise logistique due à la pandémie de coronavirus.

Le marché applaudissait l’acquisition par le groupe diversifié dans les médias et internet IAC (+5,99 % à 139,57 dollars) de Meredith (6,56 % à 58,13 dollars), éditeur de plusieurs magazines, dont People, et propriétaire de chaînes locales de télévision.

Le constructeur automobile General Motors était bien orienté (+2,54 % à 55,30 dollars) après avoir dévoilé mercredi un objectif ambitieux, à savoir le doublement de son chiffre d’affaires d’ici 2030, grâce à une accélération sur le marché des véhicules électroniques ainsi que sur les services et les logiciels.

Twitter progressait nettement (+3,46 % à 63,41 dollars), aidé par la perspective de la vente de la régie publicitaire MoPub pour 1,05 milliard de dollars au groupe de services pour créateurs d’applications AppLovin (+8,59 % à 83,62 dollars). Le réseau social souhaite ainsi se recentrer sur sa plateforme.