Economie

L’œil du marché : « De plus en plus d’analystes et d’économistes commencent à s’inquiéter d’un risque de ‘stagflation' »

La Bourse de Paris poursuivait son repli (-0,47 %) en attendant des données sur l’inflation américaine. A 09H20, l’indice CAC 40 cédait 30,72 points à 6.517,39 points au lendemain d’un petit repli de 0,34 %. Depuis la semaine dernière, la cote parisienne alterne les séances positives et négatives dans des couloirs étroits d’évolutions.

Le Dax de la

Bourse de Francfort

stagnait presque à -0,04 % à 15 141.43 points, vers 9H05 (7H05 GMT). Le FTSE-100 de la

Bourse de Londres

perdait 0,51 % à 7 093.85 points, et le Bel 20 de la

Bourse de Bruxelles

était affiché à -0,30 % à 4 147.32 points.

« Les mêmes inquiétudes continuent d’être au coeur des préoccupations des investisseurs : le rebond de l’inflation, les tensions sur les chaînes d’approvisionnement, le ralentissement chinois et aussi la crise énergétique qui reste vivace », énumère Christopher Dembik directeur stratégie et macroéconomie chez Saxo Banque.

Point fort de la séance, l’indice des prix à la consommation (CPI) pour septembre aux Etats-Unis sera publié à 14H30 heure de Paris. Des chiffres élevés concernant cet indicateur d’inflation pourraient renforcer les rendements obligataires et peser sur les marchés actions.

Le compte-rendu de la dernière réunion de septembre de la Réserve fédérale américaine qui sera publié après la clôture des marchés européens devrait aussi « permettre d’avoir plus d’informations sur le diagnostic que porte la banque centrale concernant la trajectoire de l’inflation », souligne Christopher Dembik directeur stratégie et macroéconomie chez Saxo Banque.

L’expert note que « de plus en plus d’analystes et d’économistes commencent à s’inquiéter d’un risque de stagflation », une inflation combinée à une croissance qui stagne.

Le FMI, qui a légèrement réduit ses prévisions de croissance mondiale pour 2021, estime néanmoins que l’inflation va retrouver ses niveaux d’avant pandémie d’ici mi-2022, à la fois dans les économies avancées et émergentes.

Les premières publications trimestrielles d’entreprises, qui lanceront la saison des résultats aux Etats-Unis, suscitaient également de la nervosité.

« Il s’agira surtout de savoir si ces perspectives sont revues à la baisse en raison des difficultés de la chaîne d’approvisionnement, de la hausse de l’inflation et des coûts de financement, de la hausse de l’énergie », explique Jeffrey Halley, analyste chez Oanda.