Economie

La start-up liégeoise Radiomics lève six millions d’euros

Depuis sa création en 2016 à Liège, Radiomics développe une technologie d’analyse d’images basée sur l’intelligence artificielle (IA), en particulier à destination du domaine médical.

Ce mercredi, l’entreprise annonce avoir clôturé un second tour de financement de pas moins de six millions d’euros. Les fonds ont été levés auprès des investisseurs principaux Epimede et Noshaq, du département de la recherche et du développement technologie du Service Public de Wallonie, de l’équipe de direction et de banques.

« Ce financement supplémentaire est une aide considérable pour notre développement dans le monde de la recherche ainsi que pour le dédoublement de notre effectif au cours des 24 prochains mois, l’implantation de nouveaux bureaux à l’étranger et le renforcement de nos activités R&D dans le développement de nos logiciels en dispositifs médicaux », commente Mathieu Delveaux, directeur financier de Radiomics.

Déceler les informations cachées

L’une des applications principales de la technologie d’analyse d’images de la société est la personnalisation des chemins thérapeutiques contre les tumeurs cancéreuses solides. Pour cela, l’entreprise combine IA, deep learning (apprentissage profond) et federated learning (apprentissage fédéré) pour déceler les informations cachées dans les images médicales classiques (radios, scanners…).

Dans cette même optique, l’entreprise liégeoise lance sa première étude prospective sur des modèles d’IA en imagerie pour les cancers du poumon.

L’étude, dont le financement est notamment permis par la levée de fonds tout juste réalisée, implique 30 établissements de santé de l’Union européenne et 1000 patients atteints de cancer du poumon « non-à-petites cellules ». Les résultats finaux de l’étude sont attendus pour 2025.

« Le cancer du poumon étant la principale cause de mortalité liée au cancer, il a été choisi comme cible initiale pour étudier et montrer comment la radiomique peut rendre l’évaluation de la réponse plus rapide », explique Mariaelena Occhipinti, directrice médicale chez Radiomics. « Le but est d’utiliser des solutions d’IA pour acquérir un niveau d’information plus fin, subtil et précis sur la biologie du cancer pulmonaire », complète et conclut le Dr. Jan van Meerbeeck, responsable principal de l’étude.