Economie

L’oeil du marché : « Les ménages ne ralentissent pas leur consommation à ce stade, malgré la hausse des prix »

La Bourse de Paris était stable (+0,03%), continuant de s’interroger sur la réponse des banques centrales à l’inflation élevée observée actuellement.

A 09H30, l’indice vedette CAC 40 grappillait 1,82 point à 7.154,42 points. La veille, il avait terminé sur de nouveaux records (+0,34% à 7.152,60 points).

D’un côté, « les ménages ne ralentissent pas leur consommation à ce stade, malgré la hausse des prix« , souligne Tangi Le Liboux, stratégiste chez Aurel BGC, ce qui est une bonne nouvelle puisque la consommation est le moteur de l’économie américaine.

D’un autre côté, cette situation renforce les appels à une intervention de la Réserve fédérale américaine, la Fed, pour contrôler l’inflation et éviter la surchauffe de l’économie. La Fed a commencé à resserrer sa politique monétaire, en réduisant ses achats d’actifs, mais n’a pas encore annoncé de hausse des taux directeurs, son autre principal instrument.

Le président de l’antenne de Saint Louis de la Fed, James Bullard, a estimé publiquement mardi que l’institution devrait se montrer plus « faucon » lors de ses prochaines réunions, c’est-à-dire durcir sa politique monétaire, « afin que nous gérions le risque d’inflation de façon adaptée« .

Par ailleurs, le président américain Joe Biden annoncera d’ici la fin de la semaine s’il reconduit ou non Jerome Powell au poste de président de la Fed.

En Europe, l’inflation a bondi de 4,2% au Royaume-Uni en octobre sur an, se hissant à son plus haut niveau depuis novembre 2011 où elle avait atteint 4,8%.

« Une forte hausse des chiffres d’octobre aujourd’hui ne servira qu’à ramener l’attention sur la Banque d’Angleterre et sur l’éventualité d’une hausse des taux en décembre« , anticipait Michael Hewson, avant la publication de l’indice des prix à la consommation.

Début novembre, les analystes anticipaient que la Banque d’Angleterre (BoE) annoncerait une hausse des taux à l’issue de sa réunion de politique monétaire, ce qui n’a pas été le cas. Mais son gouverneur Andrew Bailey ne cesse de s’inquiéter de l’évolution des prix au Royaume-Uni. Lundi encore, il a reconnu que l’inflation le mettait « très mal à l’aise« , « ce n’est clairement pas ce que nous voulons« .

Il affirmait attendre de voir l’effet de la fin des aides gouvernementales sur l’emploi. Le lendemain, le taux de chômage s’est inscrit en baisse, à 4,3% fin septembre, allant donc dans le sens d’une hausse prochaine des taux.

Le FTSE 100 de la Bourse de Londres perdait 0,22 % à 7 311,18 points à 9H52 (8H52 GMT), tandis que le DAX de la Bourse de Francfort gagnait 0,17 % à 16 275,67 points. À la Bourse de Bruxelles, le Bel 20 ouvraità l’équilibre (- 0,01 %) à 4 300,46 points.