Economie

L’UWE sur le télétravail obligatoire : « Cela va entraîner une désorganisation importante de toutes les entreprises, et des répercussions en cascade »

C’est officiel depuis cette fin d’après-midi, le télétravail est redevenu obligatoire, quatre jours par semaine jusqu’au 12 décembre inclus dans les entreprises. Il passera ensuite à trois jours hebdomadaires en fonction de la situation épidémiologique.

La nouvelle mesure entrera en vigueur dès ce lundi 22 novembre.

L’Union Wallonne des Entreprises (UWE) regrette cette décision officialisée par le Comité de concertation ce mercredi. Pour l’organisation, des conséquences négatives sur l’économie, les entreprises et l’emploi vont s’inscrire dans la durée, alors que le bénéfice sanitaire « est plus que probablement nul ».

« A aucun moment depuis mars 2020, les analyses scientifiques n’ont révélé une hausse des contaminations sur les lieux de travail et ce n’était pas non plus le cas ces derniers jours. Rendre le télétravail obligatoire est donc une mesure inutile et aux effets indirects contre-productifs, à court, moyen et long terme », scande l’UWE.

Asymétrie

L’organisation aurait souhaité que les entreprises, qui respectent le guide sanitaire et privilégient fortement le télétravail autant que possible, ne soient pas impactées par une telle obligation : « Imposer le télétravail va dès lors entraîner une désorganisation importante de toutes les entreprises, avec des répercussions en cascade sur d’autres entreprises : aucune n’y échappe, quelle que soit sa taille ou son secteur d’activité ».

« Une situation, comme le souligne Olivier de Wasseige, qui nécessitera la mise en place de mesures de soutien longues et coûteuses…qui étaient parfaitement évitables ! Et je ne souhaite pas non plus passer sous silence l’impact important d’une telle mesure sur la santé mentale des collaborateurs. Il s’agit là d’un enjeu de première importance pour le bien-être de tous. C’est une réalité que je vis au sein de notre organisation ! »

Enfin, l’UWE est interpellée par le caractère asymétrique des différentes mesures du Codeco. « Nous nous étions évidemment réjouis de la reprise des activités sociales, récréatives et sportives et nous soutenons tous les acteurs de ces secteurs. Mais, à force de multiplier des mesures spécifiques pour des situations particulières de la vie professionnelle, familiale et sociale, la population risque de ne plus comprendre la logique de ces décisions asymétriques et de ne plus adhérer à leurs objectifs », conclut Olivier de Wasseige.