Economie

Contrôle de l’historique internet, des mails, vidéosurveillance… Faut-il fliquer les télétravailleurs ?

Libre Eco week-end |

On l’aura compris, voilà revenue pour quelques semaines l’obligation de télétravailler un maximum. Éviter les trajets dans le noir, par temps de pluie, la pollution, les files, le stress ? Pourquoi pas ? La pratique a ses avantages. Mais elle a aussi ses défauts, et souffre d’un cadre souvent trop flou dans le chef des entreprises. Comment apprécier la productivité des employés travaillant à distance ?

Selon une enquête (1) menée pour le compte du spécialiste américain de l’informatique distante VMware (avec VM pour virtual machine), 70 % des entreprises interrogées un peu partout dans le monde utilisent des méthodes d’évaluation du personnel, ou comptent le faire prochainement, en tenant compte des pratiques de travail hybride. On parle ici (et un quart des employés interrogés ignorent si c’est le cas) de la surveillance du courrier électronique (44 %), des outils de collaboration (43 %) et du comportement de consultation d’Internet (41 %). Il y a aussi la vidéosurveillance (29 %), le monitoring de l’attention par webcam (28 %) et l’utilisation de logiciels de traçabilité des contacts (26 %).

Invasif ? Sans doute. Et pas sans danger pour les employeurs puisque « 39 % des entreprises sondées ayant déjà introduit une surveillance du personnel ainsi que divers appareils constatent une augmentation de la rotation du personnel. » La prudence s’impose donc, et la recherche d’outils de mesure du travail réalisé doit primer. « Les employeurs doivent faire preuve de prudence avant d’exploiter des outils de monitoring. Car la surveillance est une chose, la productivité en est une autre, très différente », déclare Sophie Decock, Country Manager Belux chez VMware, citée dans la communication. À méditer !

(1) « The Virtual Floorplan : New Rules for a New Era of Work »