Economie

Accord trouvé sur la 5G. Quid de l’arrivée d’un 4e opérateur, qui pourrait mettre la pression sur les prix ?

« Le Comité de concertation donne son feu vert à la mise aux enchères du spectre 5G, ouvrant aussi la porte à un 4e opérateur sur le marché belge des télécoms. Un jalon important dans le déploiement de la 5G dans notre pays « , a tweeté le Premier ministre Alexander De Croo (Open-VLD) ce mercredi matin.

« Le plan économique de la Belgique repose sur le digital, la durabilité et l’inclusion sociale, on est donc dans ce que la Vivaldi veut mettre en place », se réjouit-on, parmi les proches du Premier ministre.

Si le dossier 5G suivait son chemin, il fallait un accord entre le gouvernement fédéral – dont fait partie la ministre des Télécoms Petra De Sutter (Groen) – et les gouvernements régionaux, dont dépend la fixation des seuils d’émissions d’ondes. Cet accord permet donc d’aller vers le déploiement de la 5G et une future et probable harmonisation des normes.

Récemment, les arrêtés royaux de Petra De Sutter sur le sujet avaient déjà été validés par le Conseil des ministres.

Un quatrième opérateur ? Vraiment ?

C’est la question sur toutes les lèvres, ou presque. L’accord permettrait donc l’arrivée d’un potentiel 4e opérateur. Mais, pour le moment, il s’agit de disponibilité sur le spectre à mettre aux enchères. Rien ne confirme à ce jour l’arrivée effective d’un nouvel acteur « grand public », étant donné que des opérateurs en B2B (business to business), pour entreprises, sont déjà présents sur le marché belge. D’ailleurs, l’opérateur B2B Citymesh/Cegeka s’est montré intéressé. Peut-être pour mettre la pression sur les opérateurs classiques qui offrent également des services aux entreprises.

« Il est tout à fait envisageable qu’un opérateur vienne ‘casser les prix’ lors de la mise aux enchères et souhaite faire son entrée sur le marché de la téléphonie mobile en tant que quatrième et nouvel opérateur. Les effets de cette entrée sont potentiellement positifs pour tous les Belges dont les abonnements GSM sont actuellement chers », lâche d’ailleurs la ministre.

Lire aussi: De Sutter dévoile sa note politique et débloque 41 millions d’euros pour se débarrasser des « zones blanches »

Enfin, un opérateur uniquement mobile et concentré sur la 5G pourrait débarquer, nous dit-on. Un acteur qui se concentrerait donc que sur les potentialités de cette technologie, ce qui permettrait de se passer des investissements dans les lignes fixes et autres. Mais cela reste du domaine de l’hypothèse.

« Ce faisant, il favoriserait l’innovation dans les secteurs où la 5G présente le plus grand potentiel, ce qui est également une bonne nouvelle. Nous laisserons toutefois au marché le soin de décider où s’exercera cette concurrence supplémentaire », commente à sujet la ministre De Sutter.

Quoi qu’il en soit, « c’est une très bonne nouvelle pour notre pays, après de nombreuses années de d’immobilisme dans le dossier, nous réalisons enfin ce que divers organismes attendaient de nous, notamment les organisations de consommateurs, ainsi que l’Europe et les entreprises qui veulent développer des applications 5G », déclare pour sa part la ministre des Télécoms Petra De Sutter. « Les citoyens et les entreprises belges pourront donc assurément disposer de la 5G en 2022« , ajoute-t-elle.

Pour rappel, la mise aux enchères devrait avoir lieu au deuxième trimestre 2022 et le déploiement par les opérateurs pourrait prendre quelques mois.

Surfez également sur le site « Parlons 5G », mis en place par le régulateur et le gouvernement, pour obtenir des réponses à vos éventuelles questions.

Relire aussi : La 5G, une course contre la montre pour dominer le monde