Economie

L’oeil du marché : « La normalisation monétaire va renforcer le potentiel de hausse de la volatilité sur les marchés début 2022 ».

La Bourse de Paris évoluait en baisse de 1,05 %, suivant la tendance initiée la veille à Wall Street face aux craintes liées au variant Omicron. À 9H20, l’indice phare CAC 40 perdait 72,40 points à 6 809,47 points. Mercredi, il avait gagné 2,39 %, sa meilleure séance de l’année. La place parisienne fait le yoyo depuis un gros trou d’air vendredi (-4,75 %).

Alors qu’elle avait commencé la séance dans le vert, la Bourse de New York s’est retournée, terminant en nette baisse mercredi, après l’annonce d’un premier cas de variant Omicron identifié aux États-Unis.

« Ce n’était qu’une question de jours, voire d’heures, avant que cela n’arrive« , estime Tangi Le Liboux, stratégiste chez Aurel BGC. « Le variant est déjà partout, ce qui met la pression sur les gouvernements, qui multiplient les mesures de restriction« .

Aux Etats-Unis, des conditions de test plus strictes pour les voyageurs à l’arrivée, voire l’instauration d’une quarantaine, sont à l’étude, selon des responsables sanitaires.

Outre-Rhin, les autorités allemandes doivent décider jeudi de nouvelles restrictions, dont de possibles fermetures de bars et autres lieux publics, un nouveau tour de vis avant une obligation vaccinale qui fait désormais consensus.

Si la nouvelle souche Omicron a été repérée sur tous les continents, l’Europe, déjà confrontée avant son apparition à un fort rebond de l’épidémie, semble la plus touchée.

La France a détecté jeudi un premier cas de variant Omicron, sur l’île de la Réunion. La veille, près de 50 000 nouveaux cas confirmés ont été enregistrés en 24 heures et les hospitalisations sont également en hausse.

L’OMS juge de son côté « élevée » la « probabilité qu’Omicron se répande au niveau mondial« , même si de nombreuses inconnues demeurent: contagiosité, efficacité des vaccins existants, gravité des symptômes.

Élément rassurant : à ce jour, aucun décès associé à Omicron n’a été signalé.

Ces incertitudes sanitaires s’ajoutent à la perspective d’un resserrement monétaire plus rapide que prévu de la part de la banque centrale américaine, la Fed, pour contrer l’inflation persistante observée aux Etats-Unis. Pour Tangi Le Liboux, stratégiste chez Aurel BGC, cette « possible accélération de la normalisation monétaire » de la Fed « va renforcer le potentiel de hausse de la volatilité sur les marchés début 2022« .

À 9H14 (8H14 GMT), la Bourse de Bruxelles voyait son indice Bel 20 monter de +,013 %, à 4 160,31 points. Quatre minutes plus tard, le DAX de la Bourse de Francfort ouvrait en baisse de 1,12 %, à 15 299,66 points, suivi du FTSE-100 de la Bourse de Londres qui descendait de 0,82 %, à 7 110,00 points.