Economie

Wall Street ouvre en légère hausse pour sa dernière semaine de l’année

La Bourse de New York évoluait en hausse à l’entame de sa dernière semaine de l’année dans un marché peu étoffé, le S&P 500 prenant la route d’un nouveau record. A 14H00 GMT, le Dow Jones avançait de 0,25 %, le Nasdaq de 0,63 % et le S&P 500 progressait de 0,52 %.

Les investisseurs continuaient d’évaluer l’impact de la propagation du variant Omicron, moins virulent mais plus contagieux, sur l’économie : les titres des compagnies aériennes chutaient sévèrement après l’annulation de milliers de vols dans le monde.

A la dernière séance jeudi, l’indice Dow Jones avait gagné 0,55 % à 35 950,56 points, le Nasdaq, à forte pondération technologique, avait pris 0,85 % à 15 653,37 points et le S&P 500 avait avancé de 0,62 % pour s’inscrire à 4 725,79 points, un record absolu, le 68e de l’année pour l’indice élargi.

Les actions liées aux voyages étaient mal en point à l’ouverture après des milliers d’annulations de vols aux Etats-Unis alors que la pandémie a entraîné un manque de personnels navigants.

United Airlines perdait 2,25 % à 43,88 dollars, Delta lâchait 2,19 % à 38,44 dollars et American Airlines 2,46 % à 17,81 dollars.

« Ces industries sont durement touchées à cause de l’isolement de 10 jours recommandé par les autorités sanitaires (CDC) après une contagion, ce qui conduit à des annulations généralisées à cause d’une pénurie de personnels« , soulignaient les analystes de Schwab.

De leur côté, les croisiéristes prenaient l’eau alors que des cas de Covid ont été identifiés sur plusieurs navires au cours du week-end.

Carnival et Royal Caribbean perdaient plus de 3%, Norwegian Cruise lâchait 4 %.

Dans l’ensemble, le marché tentait néanmoins de capitaliser sur l’élan d’avant Noël, « les investisseurs continuant de faire fi des inquiétudes autour du variant Omicron, sachant que les risques d’hospitalisation sont beaucoup plus faibles« , ont ajouté les analystes de Schwab dans une note.

« Le S&P 500 semble prêt à atteindre un nouveau record historique« , après celui de jeudi, assure pour sa part Patrick O’Hare de Briefing.

Peu d’indicateurs étaient prévus cette semaine mais le baromètre Mastercard Spending Pulse a montré que les consommateurs américains ont dépensé sans compter pour les fêtes, un bon point pour l’activité.

Les achats (hors automobiles) ont grimpé de 8,1 % sur une période de six semaines avant Noël, par rapport à l’année dernière, la plus forte hausse en 17 ans.

Les investisseurs ne semblaient pas vouloir faire mentir l’histoire en entamant dans le vert la traditionnelle semaine de fin d’année, baptisée « le Bond du Père Noël » (Santa Claus Rally) et popularisée par le Stock Trader’s Almanac.

« Depuis 1945, trois fois sur quatre, le S&P 500 a bénéficié d’une performance des prix favorable au cours des sept derniers jours de l’année, de +1,2 % en moyenne« , assure Sam Stovall, responsable de la stratégie des investissements à CFRA.

Malgré la déconfiture du secteur des voyages, les onze secteurs du S&P étaient dans le vert, tirés par les technologies de l’information (+0,88 %), les communications (+0,65 %) et les produits de grande consommation (+0,58 %).

Les poids lourds du marché menaient la hausse comme Apple (+0,64 % à 177 dollars), Tesla (+1,67 % à 1 084 dollars), Facebook (Meta, +2,05 % à 324 dollars).

Les rendements obligataires régressaient un peu à 1,47 % contre 1,49 % pour les bons du Trésor américain à 10 ans.