Economie

L’œil du marché : « L’épidémie de Covid-19 reste la variable d’entrée de toute réflexion sur le profil de l’activité économique »

La Bourse de Paris a battu son record absolu en séance quelques minutes après les premiers échanges de l’année lundi, en dépassant les 7.200 points. L’indice CAC 40 progressait de 0,86 %, soit 61,86 points, à 7.214,89 points peu avant 09H25, après avoir touché 7.223,15 points un peu plus tôt, son nouveau record.

Vendredi, il avait fini sur une baisse de 0,28 % à 7.153,03 points, au terme d’une année 2021 exceptionnelle, conclue par un gain de 28,85 %.

L’indice Dax de la Bourse de Francfort grimpait quant à lui de 0,86 % à 16 021.39 points vers 9H35 (8H35 GMT). Le FTSE-100 de la Bourse de Londres s’affichait à -0,25 % à 7 384.54 points, tandis que le Bel 20 de la Bourse de Bruxelles gagnait 0,50 % à 4 331.53 points.

Après les fêtes de fin d’année, les opérateurs vont petit à petit revenir sur les marchés, et les volumes d’échanges devraient s’étoffer au cours de la semaine.

« L’épidémie de Covid-19 reste la variable d’entrée de toute réflexion sur le profil de l’activité économique », résume Hervé Goulletquer, de la Banque Postale AM.

Les investisseurs restent confiants et misent sur des perturbations limitées et temporaires.

« Les pouvoirs publics s’emploient à préserver du mieux possible la marche des affaires. Ensuite, le secteur privé et les gens, en général, ont appris à vivre avec le virus », poursuit M. Goulletquer, évoquant également l’espoir que la pandémie se transforme en endémie, avec des conséquences encore plus limitées sur l’activité économique au cours de l’année.

La séance sera marquée par les chiffres définitifs de l’activité manufacturière (PMI) en décembre, pour les pays européens et la zone euro en matinée, puis pour les Etats-Unis dans l’après-midi.

« Avec des politiques monétaires moins accommodantes, les statistiques économiques pourraient progressivement redevenir des ‘market movers’ (informations faisant bouger les indices, NdlR) plus évidents dans les mois à venir », note Tangi Le Liboux, analyste d’Aurel BCG. Il estime toutefois que les marchés sont plus sensibles aux chiffres préliminaires, donnés à la fin du mois précédent.

En Asie, le géant chinois de l’immobilier Evergrande a annoncé lundi une nouvelle suspension de sa cotation à la Bourse de Hong Kong, sans en expliquer les raisons. Il a déjà été classé en défaut de paiement par les agences de notation internationales après n’avoir pas remboursé une partie de sa colossale dette, environ 260 milliards d’euros, dans les délais en novembre.