Economie

La biotech wallonne Univercells s’empare du groupe français SynHelix

La biotech wallonne Univercells vient d’annoncer l’acquisition de SynHelix, une entreprise française active dans la synthèse d’ADN.

C’est une société de biotechnologie « qui vise à accélérer le développement de biothérapies grâce à une technologie de synthèse d’ADN sans précédent, robuste, évolutive et automatisée, permettant de générer en une seule étape de longs fragments d’ADN, à grande échelle et avec une grande pureté », précise Univercells dans un communiqué ce jeudi matin. Le montant de la transaction ne nous a par contre pas été dévoilé, malgré nos demandes.

« L’offre de SynHelix complétera la plateforme ARN développée par Quantoom Biosciences S.A., la filiale d’Univercells qui développe un système de production d’ARN », précise Univercells.

Un pied en France et un renforcement dans les vaccins

Une fois la transaction effectuée, SynHelix s’appellera donc « Quantoom Research Center », entité juridique distincte et nouvelle filiale du groupe établie en France.

José Castillo, CEO de Quantoom Biosciences, a déclaré : « Les fondateurs, les collaborateurs et les investisseurs des deux entreprises partagent la même vision et la même mission, à savoir mettre à la disposition de tous des produits biopharmaceutiques nouveaux et complexes, et croient fermement à l’accessibilité de la technologie. De plus, l’acquisition nous permet d’accéder au dynamique écosystème biotech français », a déclaré José Castillo, CEO de Quantoom Biosciences.

« En nous donnant accès à leur réseau et à leur vision stratégique, nous avons pu rencontrer les fondateurs d’Univercells, Hugues Bultot et José Castillo. Cette acquisition est le résultat d’une vision commune : apporter flexibilité et accès au développement de produits biologiques en combinant les expertises dans des méthodes innovantes de bioproduction. L’équipe de SynHelix est impatiente de travailler aux côtés des équipes scientifiques, de développement et de management de Quantoom pour faire progresser la plateforme innovante de production de vaccins. Compte tenu des perspectives de croissance d’Univercells, nous sommes convaincus que notre travail aura un effet de levier important dans le domaine de la thérapie génique et de la biologie synthétique« , a également affirmé la cofondatrice et présidente de SynHelix, Irina Gbalou

Basée à Evry-Courcouronnes, dans la banlieue de Paris donc, en France, SynHelix développe une technologie qui est « une alternative à l’amplification de l’ADN sur les bactéries, qui nécessite des installations industrielles importantes et coûteuses, ainsi que des étapes complexes de traitement et de contrôle de la qualité pour des rendements très faibles. SynHelix prévoit de transférer cette technologie sur la plateforme automatisée de Quantoom, intégrant un bioréacteur d’ADN de nouvelle génération qui apportera des avantages records en termes de productivité et de coûts, tant pour les besoins de la R&D que de la production. SynHelix fait partie de Genopole®, le premier biocluster et incubateur de projets biotechnologiques en France, offrant un environnement unique aux chercheurs et entrepreneurs qui veulent innover et faire avancer la recherche« , précise le groupe.

Selon SynHelix, les investissements en biologie synthétique sont en croissance et ont atteint un niveau record en 2020 en s’approchant des 8 milliards de dollars. Un marché en pleine croissance avec un potentiel de soins intéressant.

Plus d’informations à venir.