Economie

« On aurait pu décider de ne pas faire le CES, mais on l’a fait! », se félicite l’Awex

« On avait toutes les raisons de ne pas le faire, mais on a décidé d’y venir et on ne le regrette pas », lançait vendredi soir Baudouin de Hemptinne, l’un de ses responsables, à l’heure de dresser le bilan de ce salon particulier, raccourci d’un jour. Regrettant l’absence dans le Nevada des Régions bruxelloise et flamande, il espère que la Belgique pourra vanter son savoir-faire dans un pavillon national dans quelques années. L’Awex est présente au CES depuis 2018 et compte bien le rester dans le futur. Sa participation à cette grand-messe mondiale de la tech, pour un investissement d’environ 170.000 euros, est devenue une évidence pour ses responsables.

Et ce même dans les circonstances particulières de cette édition 2022, privée de nombreux visiteurs et exposants, qui ont rendu les allées de l’événement bien plus clairsemées qu’elles n’étaient bondées il y a deux ans, avant le Covid. « On tire un bilan positif. Cela valait le coup! Avec ce salon plus décontracté, on a eu des opportunités qu’on n’aurait jamais eues sinon. Des start-ups et PME que nous avons emmenées ont trouvé des fonds, des partenaires ou des distributeurs. Tout ça nous a permis de briller », se félicite Baudouin de Hemptinne.

« On était là, et c’est un message important qu’on a envoyé, notamment aux organisateurs du CES », pointe encore le responsable, rappelant que c’est aussi cette relation de confiance qui a permis l’inauguration d’un des stands wallons par Gary Shapiro, le grand patron du salon.

Certaines entreprises sont arrivées en étant très inquiètes, vu les circonstances et les désistements de dernière minute, explique Chantal De Bleu, directrice générale de l’Awex. « Mais elles ont finalement eu de très bons contacts, qu’il faut désormais fertiliser. Il y en a, certes, eu moins, mais ils étaient plus profonds et qualitatifs. C’est la tendance générale qui m’est revenue », poursuit-elle.

« C’est dans les périodes difficiles qu’il faut participer et nous sommes là pour aider les entreprises », souligne encore la directrice générale de l’Awex.

« Ce serait une erreur de ne pas être au CES », estime, pour sa part, Stéphan Ernst, spécialiste en économie numérique au sein de l’Agence wallonne. Il y a des niches à développer en Wallonie dans le digital, à l’image de ce qui s’est déjà passé pour l’aéronautique et l’aérospatial à Charleroi, pour les sciences de la vie ou encore pour la logistique à l’aéroport de Liège, analyse-t-il.

« Nous avons mis et mettons nos entreprises et la Wallonie sur la planète mondiale du numérique », se réjouit-il, s’interrogeant par contre sur l’absence à Las Vegas des homologues bruxellois (hub.brussels) et flamand (Flanders Investment Trade – FIT) de l’Awex. « Chaque Région a son angle d’attaque, ses secteurs à mettre en avant », interprète-t-il.

Son collègue Baudouin de Hemptinne espère en tous cas que le jour viendra bientôt où les trois Régions du pays seront présentes et que la Belgique jouira d’un pavillon national au CES. « Les aspects économiques, on les gère, le côté politique pas », conclut-il.