Economie

John Cockerill n’assemblera pas les futurs blindés de la Défense

A l’automne 2018, le gouvernement belge avait bouclé trois dossiers majeurs pour la Défense: l’acquisition d’avions de combat américains, le renouvellement des chasseurs de mines et des frégates, et l’achat de véhicules blindés à roues de nouvelle génération à la France.

Les industries de l’Hexagone avaient finalement raflé la fourniture des nouveaux bâtiments de lutte contre les mines ainsi que la livraison de blindés pour la Composante terrestre. « Un joli pactole dans ce dernier cas: un engagement de 1,6 milliard d’euros est prévu pour l’achat de 382 véhicules Griffon et 60 Jaguar auprès d’un consortium français regroupant Nexter, Thales et Arquus.

Le marché, appelé CaMo (Capacité motorisée) en Belgique, a été passé de gouvernement à gouvernement, sans appel d’offres », rappelle l’Echo. A l’époque, les constructeurs français se sont montrés persuasifs et ont promis des retombées à plusieurs entreprises belges, dont FN Herstal et John Cockerill (à l’époque CMI).

Mais trois ans et demi plus tard, c’est la désillusion pour John Cockerill, qui espérait réaliser en Wallonie l’assemblage final des Griffon et de la tourelle des Jaguar. « Les dernières nouvelles ne vont pas du tout dans le bon sens », regrette Jean-Luc Maurange, le CEO de John Cockerill. « Les discussions ont traîné. On nous a demandé de repasser par certains appels d’offres. On oublie les promesses qui ont été faites. Or, il y a des engagements politiques et contractuels en termes de localisation et de retours qui avaient été pris », ajoute le patron.

L’assemblage final des deux véhicules serait attribué à une société du nord du pays, avance L’Echo.