Economie

L’œil du marché : « La tendance pourrait rapidement se retourner dans cette semaine de tous les dangers »

La Bourse de Paris tentait de rebondir mardi matin au lendemain d’un plongeon dû à des préoccupations géopolitiques en Europe orientale qui demeurent et des incertitudes monétaires avant une réunion de la banque centrale américaine. Après un sursaut à l’ouverture, l’indice CAC 40 ralentissait sa remontée (+0,41 %) soit 27,57 points à 6.815,36 points au lendemain d’une chute de près de 4 %.

Le Bel 20 de la

Bourse de Bruxelles

grimpait de 0,42 % à 4 010.24 points vers 9H45 (8H45 GMT), le Dax de la

Bourse de Francfort

affichait +0,76 % à 15 124.59 points, et le FTSE-100 de la

Bourse de Londres

+0,63 % à 7 342.83 points.

Le début de la semaine a connu une séance particulière, Wall Street ayant fini dans le vert in extremis lundi, alors que l’indice Dow Jones était en repli de 3 % et le Nasdaq en chute de près de 5 % encore une heure avant la clôture.

Les experts de marchés ont expliqué ce sursaut par une chasse aux bonnes affaires de dernière minute et par une baisse des anticipations du nombre de hausses de taux d’intérêt de la part de la banque centrale américaine.

« Cependant, la tendance pourrait rapidement se retourner dans cette semaine de tous les dangers », estime John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud.

La Réserve fédérale américaine (Fed) se réunit mardi pour deux jours et devrait en dire plus mercredi sur le volume et la fréquences des hausses de taux qu’elle envisage pour lutter contre l’inflation persistante.

Les investisseurs attendent aussi cette semaine la publication des résultats de plusieurs géants technologiques dont Microsoft, Tesla et Apple, ainsi que la publication de la croissance américaine pour le 4ème trimestre 2022 et la publication du baromètre préféré de la Fed concernant l’inflation (le PCE).

« Tout ceci avec des tensions géopolitiques entre l’Ukraine et la Russie », souligne M. Plassard, relevant que « ces tensions géopolitiques ne font historiquement pas bon ménage avec les décisions monétaires des banques centrales ».

L’Otan a annoncé placer des forces en attente et envoyer des navires et des avions de combat pour renforcer ses défenses en Europe de l’Est.

Les Etats-Unis ont placé jusqu’à 8.500 militaires en état d’alerte pour renforcer les cas échéant les troupes de l’Otan face à la menace d’une attaque russe contre l’Ukraine.

D’éventuelles nouvelles sanctions à l’encontre de Moscou auraient des conséquences pour les économies européennes dépendantes du gaz russe.