Economie

La cotation du nickel aussitôt suspendue après sa reprise, après avoir atteint les limites autorisées

Les échanges de nickel ont repris ce mercredi sur la Bourse des métaux de Londres mais ont été interrompus de nouveau quasiment immédiatement, après que les prix eurent atteint la limite quotidienne de variation de 5 % autorisée. « Après la réouverture, le marché s’est rapproché de sa limite inférieure de prix« , a déclaré le LME, qui indique également avoir interrompu le marché électronique pour « enquêter sur un problème potentiel avec limite basse de prix« . « Nous informerons le marché en temps voulu« , a affirmé la bourse des métaux.

Mercredi, la tonne de nickel s’échangeait à 43 995,00 dollars sur le LME lorsque les échanges se sont interrompus peu après leur reprise à 8H00 GMT. Cela correspond à une chute de 8 % par rapport au prix arrêté à la clôture lundi 7 mars, dernière séance de cotations prises en compte par la Bourse d’échanges.

Le LME avait annoncé mardi que les échanges reprendraient avec « des limites de prix quotidiennes dans les deux sens » fixées à 5 %.

Commerce suspendu depuis mardi dernier

Le commerce du nickel sur le LME était suspendu depuis mardi dernier, après que le « métal du diable » a brièvement dépassé les 100 000 dollars la tonne, contre un peu plus de 20 000 en début d’année.

Toutes les transactions du 8 mars ont toutefois été annulées, dont la percée à plus de 100 000 dollars la tonne. Le record du nickel s’établit ainsi à 48 002 dollars la tonne, enregistré la veille.

La Russie est le troisième producteur mondial de nickel. La guerre en Ukraine a fait flamber les prix du métal à des niveaux records, mais ce mouvement aussi extraordinaire qu’inédit est dû en grande partie à une spéculation hasardeuse du milliardaire chinois Xiang Guangda.

M. Xiang a misé sur une chute des cours, à rebours du marché. Son groupe Tsingshan, numéro un mondial du nickel et de l’acier inoxydable, s’est alors retrouvé avec des pertes colossales et s’est vu obligé de liquider ses positions en achetant des contrats, faisant monter fortement les cours.