La montagne retrouve la bonne pente

Comme les premières prévisions le laissaient entrevoir, le bilan des dernières vacances d’hiver, qui représentent le pic de la saison avec plus d’un tiers des nuitées, confirme l’engouement retrouvé de la clientèle pour la montagne. Des destinations domestiques renforcées par les nombreuses contraintes qui perdurent pour le tourisme international.

L’Observatoire national des stations de montagne (ONSM) de l’Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM)-Atout France se félicite d’un taux d’occupation global de 87 % de l’ensemble des hébergements, durant les quatre semaines des vacances d’hiver. Après une précédente saison hivernale marquée par la fermeture des remontées mécaniques, c’est 6 % de plus que l’hiver 2019/2020.

L’ensemble des principaux massifs en a profité : 87 % de taux d’occupation pour les Alpes du Nord, 84 % pour les Alpes du Sud, 83 % pour les Pyrénées… Si les stations situées au-dessus de 1.300 mètres confortent leur position (87 % de taux d’occupation), ce sont celles situées en dessous qui, avec 83 % de taux d’occupation, enregistrent la plus forte progression. (+6 % par rapport aux vacances d’hiver 2019/2020).

La clientèle internationale manque encore à l’appel

Des résultats qui auraient pu encore être meilleurs sans les restrictions imposées aux Britanniques, en début de saison hivernale mais qui ont retrouvé leur leadership de la clientèle internationale, avec plus d’un quart des nuitées (26,4 %), cependant en recul de 5 %, par rapport aux vacances d’hiver 2019/2020. Les marchés néerlandais (18 % des nuitées), belges (13 % ) et suisses (12 %) suivent dans la hiérarchie internationale.

Auvergne-Rhône-Alpes reprend de l’altitude

Au premier rang des régions qui ont profité de ce retour en grâce, figure Auvergne-Rhône-Alpes. La troisième note de synthèse d’Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme confirme, en date du 9 mars, un taux d’occupation des hébergements et un nombre de nuitées similaires aux chiffres de l’hiver 2019/2020. Avec des taux d’occupation des hébergements se hissant entre 88 % et 92 % selon les semaines, les vacances d’hiver ont réussi à compenser le léger déficit enregistré jusqu’alors. La clientèle domestique et de proximité explique cet effet rattrapage : les clients rhodaniens progressent de 40 %, parisiens de 31 %, ceux du Nord de 20 %.

Une diversification amorcée

Alors que le ski alpin a retrouvé son attractivité incontestable et reste la première activité des touristes, de nombreuses stations notent le succès de pratiques découvertes à l’occasion de la fermeture des remontées mécaniques de l’hiver précédent. Par exemple en Isère, avec les activités de ski nordique ou à Arêches-Beaufort avec le ski de randonnée qui ont connu un véritable effet d’accélérateur.