Economie

Candidatures validées pour la 5G : bientôt un quatrième opérateur en Belgique ? Voire… cinq ?

Le manque apparent de concurrence et les hausses régulières des prix des télécoms appartiennent-ils au passé ? Pas sûr… ne brûlons pas les étapes.

Mais l’espoir est permis. Le régulateur fédéral des télécoms (l’IBPT) a en effet validé la recevabilité de cinq candidatures pour la mise aux enchères du spectre de la 5G qui se déroulera en juin. Jusque-là, rien de très étonnant : cinq candidats s’étaient portés volontaires, dont l’alliance Citymesh/Cegeka, active principalement sur les réseaux d’entreprises.

« La mise aux enchères porte sur l’attribution du nouveau spectre 5G et du spectre 2G et 3G existant. Cette mise aux enchères prévue pour juin 2022 contribuera à définir le paysage des télécommunications mobiles en Belgique pour les 20 prochaines années« , précise l’IBPT.

Néanmoins, si les candidats restent officiellement anonymes pour le moment, et ce jusqu’au processus de vente (qui pourrait rapporter plusieurs centaines de millions d’euros à l’État par ailleurs), les fréquences concernées pourraient faire évoluer le paysage télécoms belges, que certains, comme Test Achats, estiment trop peu concurrentiel.

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« Actuellement, les bandes de fréquences radioélectriques 900 MHz, 1800 MHz et 2100 MHz sont principalement utilisées pour des applications 2G, 3G et 4G. Cinq candidatures ont été soumises pour ces bandes de fréquences radioélectriques et toutes ont été jugées recevables« , ajoute donc l’IBPT.

Un pas dans le bon sens pour la concurrence ?

Ceci peut laisser entendre que les nouveaux candidats pourraient ne pas vouloir se cantonner à la fréquence 5G et donc potentiellement élargir leurs activités et entrer en concurrence avec les trois opérateurs grand public historiques que sont Proximus, Orange et Base (Telenet). Mais ce n’est qu’une hypothèse, pour le moment. Le fait que cette mise aux enchères attribuera les fréquences pour les 20 prochaines années pousse peut-être certains acteurs à voir plus large que leur objectif initial.

« La bande 3400-3500 MHz est considérée comme la principale bande de fréquences radioélectrique pour le déploiement de la 5G. Elle est parfois appelée ‘bande de capacité’ pour la 5G, notamment en raison de la grande quantité de spectre disponible dans cette bande. Pour cette bande de fréquences radioélectriques également, cinq candidatures ont également été soumises et toutes ont été jugées recevables » précise encore l’IBPT, qui ajoute qu’il sera également possible pour les cinq candidats « d’acquérir du spectre pour la 5G dans la bande 700 MHz. Cette bande est considérée comme une ‘bande de couverture’ adaptée à une couverture nationale et à une meilleure couverture intérieure« .

« Des exigences spécifiques sont définies par bande de fréquences […] par exemple : la vitesse minimale devant être fournie par chaque opérateur via la bande de fréquences en question, les obligations de couverture territoriale, le spectre réservé pour les acteurs existants et nouveaux, les règles en matière d’achat maximal de spectre par acteur« , tient à détailler l’IBPT.

Si cela ne dévoile pas les volontés des candidats ni leurs stratégies dans ce jeu de concurrence, le fait de voir potentiellement deux nouveaux acteurs est plutôt rassurant pour la concurrence, alors que la prochaine mise aux enchères aura lieu dans les années 2040…