Economie

Cité internationale de la gastronomie : c’est parti pour la V2 !

La « nouvelle » Cité internationale de la gastronomie ouvre ses portes ce week-end au sein du Grand Hôtel-Dieu de Lyon. Les commanditaires disent avancer avec « humilité » après l’échec de la première expérience.

Le chef Régis Marcon est à la barre du comité Rabelais, groupe d’experts réunis par la Métropole de Lyon pour relancer la Cité Internationale de la gastronomie après que son délégataire espagnol est parti de manière prématurée en 2020, constatant que l’établissement ne trouvait pas son public. Désormais, les métiers de la gastronomie, de l’agriculture, de l’artisanat, de bouche, de la nutrition mais aussi de la « résilience et de la justice alimentaires » sont associés à la démarche, aux côtés de la collectivité et des entreprises mécènes qui avaient apporté 11 des 19 millions d’euros nécessaires à la réfection des 4.000 m2 de locaux dans la partie la plus ancienne du Grand Hôtel-Dieu.

La santé, la nutrition et la gastronomie

« Nous avons analysé les forces et les faiblesses de la première expérience », indiquait Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, lors de l’inauguration ce jeudi. Ce qui a débouché sur un changement de contenu et de prix. « Il y a trois piliers à cette Cité de la gastronomie, indique Régis Marcon. La santé, la nutrition et la gastronomie ». Ce triptyque constituera la ligne directrice de la nouvelle Cité dont le contenu est, pour son ouverture, essentiellement composé de trois expositions.

Trois expositions

L’exposition « Banquet » (pour un an), empruntée à la Cité des Sciences et de l’Industrie prend la forme d’un parcours immersif mêlant sciences et gastronomie où le visiteur se glissera dans la peau d’un apprenti cuisinier pour découvrir les techniques et savoir-faire culinaires, puis entrera dans un espace sensoriel avant d’accéder au Banquet spectacle, mêlant images projetées, sons et odeurs.

L’exposition « Seb Discovery » (jusqu’au 23 janvier) retrace l’histoire du Groupe Seb pour son 165e anniversaire. Enfin, l’exposition « Bonnes tables, belles tables », coordonnée par le chef Régis Marcon met quant à elle en lumière les arts de la table.

Un show cooking une fois par mois

Parallèlement, une fois par semaine, le jeudi, la Cité ouvrira en nocturne pour des conférences, tables rondes et autres rencontres dans le cadre des « Jeudis de la Cité ». Un jeudi par mois sera même consacré à une expérience gustative offerte au grand public, sur inscription. Le chef Alain Alexanian enfilera sa toque et invitera à ses côtés producteurs locaux et artisans des métiers de bouche pour un show cooking d’une heure face au public.

D’autres animations arriveront progressivement comme « une boutique de producteurs ou des ateliers cuisine pour les jeunes », détaille Régis Marcon tandis que certains espaces seront régulièrement occupés par des événements professionnels.

100.000 visiteurs annuels espérés

Quant au financement, il « rentre dans l’enveloppe » de 1 million d’euros annuels annoncée par Bruno Bernard après la défection du délégataire. Une période gratuite (sur réservation) s’ouvre ce week-end pour un mois. Ensuite, le prix de l’entrée est fixé à 7 € avec gratuité pour les moins de 18 ans. « On se donne du temps pour affiner le modèle économique mais il n’est pas anormal que l’on injecte de l’argent public », a-t-il estimé, espérant par ailleurs une fréquentation annuelle de l’ordre de 100.000 visiteurs.

Intercommunalité
Culture
Le chef Alain Alexanian, brefeco.com
MÉTROPOLE DE LYON (GRAND LYON)