La municipalité de Puteaux ne donne que 48h à l’opposition pour dire ce qu’elle pense de son budget. Et bien allons-y :
Demain jeudi, j’ai conseil municipal à Puteaux.
C’est la séance consacrée au vote du budget 2018.
J’ai reçu les documents par la poste hier.
700 pages à lire en 48 heures !
Ou comment empêcher l’opposition de pouvoir préparer ce conseil important…
Cela ne me décourage pas. On y va :
Cette année, le budget de notre ville atteint 441 millions d’euros, dont 180,9 millions d’investissement et 260,1 millions de fonctionnement. Cela représente 9.800 euros de dépenses par habitant, soit quasiment 4 fois la moyenne nationale pour les communes urbaines (= 2.500 euros), selon les statistiques de la Direction générale des collectivités locales (PDF) ! Cela montre combien notre ville est ultra riche grâce aux retombées fiscales de la Défense.
LE CLIENTELISME COMME UNIQUE POLITIQUE
Nous pouvons donc tout nous permettre à Puteaux, réaliser tout ce que nous voulons. Le problème est que la majorité municipale, en place depuis 49 ans, ne connait qu’une politique : le clientélisme. Tout à Puteaux est uniquement pensé selon cette condition : s’attacher les électeurs en leur faisant individuellement plaisir. Les questions d’intérêt général n’ont ici aucune importance.
Et puisque la constitution du budget communal est basée d’abord sur une solidarité territoriale, départementale, régionale et nationale, via des dotations de l’Etat, des péréquations et des transferts d’impôts… alors la majorité va passer son temps, comme d’habitude lors du vote du budget, à se plaindre : de ne pas recevoir assez d’argent (pour financer ses dépenses folles) et de donner trop (notamment aux villes pauvres qui n’ont qu’à crever la gueule ouverte).
UNE MAJORITÉ MUNICIPALE GÉMISSANTE
Bien qu’ultra-riche, la municipalité de Puteaux se plaint et gémit contre l’Etat qui incite les collectivités à réduire l’évolution de leurs dépenses. Demander à notre maire-caliméro de limiter ses dépenses de 3 millions d’euros sur un prévisionnel de 441 millions, c’est déjà trop :
La municipalité se plaint aussi de devoir subventionner les vélos à assistance électrique : 25.000 euros, sur 441 millions, ça pèse, c’est clair :
RAPPEL : C’EST LA SOLIDARITÉ NATIONALE QUI ASSURE LE FINANCEMENT DE NOTRE COMMUNE
Contrairement à ce que la majorité municipale de Puteaux tente de faire croire, l’Etat ne fait pas que nous ponctionner. Il finance l’essentiel des coûts de fonctionnement de notre commune (ici, comme partout en France). La solidarité est nationale. La fiscalité directe, c’est à dire les impôts payés par les Putéoliens et qui sont reversés à la commune, représente 52,2 millions d’euros sur un budget de 441 millions d’euros, soit seulement 1/8e :
DES DÉPENSES SANS COMPTER DANS LE COMPTE ADMINISTRATIF 2017
Depuis des années, l’opposition le dit : les budgets présentés par la municipalité de Puteaux sont « insincères » : ils ne reflètent pas la réalité. Nous le voyons encore dans le compte administratif 2017, qui fait le bilan des dépenses et des recettes de la commune. A la fin de l’exercice, la ville de Puteaux enregistre :
56,5 millions d’excédent sur la partie fonctionnement
et 37,4 millions d’excédent sur l’investissement
Des montants énormes. L’exécutif municipal a programmé dans le budget 2017 plus de dépenses que la ville en avait besoin en réalité. Nous avons donc payé plus d’impôts que nécessaire. Où passe tout cet argent ? Il est pour une part reporté sur l’année suivante, mais cet argent sert le plus souvent à répondre au quotidien aux folies dépensières de la maire : dès qu’elle voit une chose qui lui plait dans un catalogue de fournisseur, il faut l’acheter…
On trouve des informations étonnantes aussi dans le compte administratif 2017. Comme ce poste de « directeur de la médiathèque » « non titularisé » touchant 54.700 euros de rémunération. Quelles compétences à cette personne pour être directeur sans être agent titulaire ?
Contrairement à ce que la majorité de #Puteaux tente de faire croire, l’Etat ne fait pas que nous ponctionner. Il finance l’essentiel des coûts de fonctionnement de notre commune. La fiscalité directe ne représentant que 52,2 millions d’euros sur un budget de 441 millions pic.twitter.com/8cB5HQHf2a
— Christophe Grébert (@grebert) 4 avril 2018
Un #ipad à 1.200 euros (HT) pour lire mes tweets, n’est ce pas un peu trop, 🤣🤣🤣madame la maire ? #Puteaux #budget2018 pic.twitter.com/N0iRaLtdFr
— Christophe Grébert (@grebert) 4 avril 2018