Ile-de-France

La finance ou le bien commun ?

Après les autoroutes bradées à des sociétés privées qui appliquent des tarifs exorbitants pour gaver les actionnaires, voilà que c’est au tour du rail, lui aussi financé par nos impôts, d’être vendu à la découpe !
Le statut des cheminots est, selon E. Macron et ses amis, l’obstacle à la mise en concurrence des salariés des firmes internationales.
On le sait peu, mais aujourd’hui, la SNCF multiplie les filiales de droit privé et va jusqu’à organiser elle-même la concurrence entre les entreprises sous sa tutelle ! 145 000 cheminots sont sous le statut alors que 115 000 travaillent dans les filiales privées de la SNCF dont les noms deviennent communs : Kéolis, Géodis, Ouigo, Ouibus, Altéméris, Effia… Et il en existe plus de 900 autres dont une bonne partie est active à l’étranger pour engraisser les actionnaires !
Ce qui doit nous préoccuper, c’est la qualité du service rendu. Ce qui doit nous alarmer, ce n’est pas que les cheminots disposent d’un statut, mais que beaucoup de salariés soient fragilisés dans leur emploi. Et les attaques portées contre le code du travail par les gouvernements socialistes (d’ailleurs lourdement sanctionnés dans les urnes) portaient déjà cet objectif de précarisation du monde du travail.
Aujourd’hui, le président des riches cogne sur tout : les hôpitaux, les universités, les communes, le droit au logement, notre système de retraite par répartition et l’ensemble des protections sociales dont nous bénéficions encore. Même la laïcité est dans le collimateur !
Cette offensive contre les uns ne sert qu’à préparer celle contre les autres pour mieux remodeler notre pays au service d’appétits privés.
Ne nous laissons pas détourner de l’essentiel. Les étudiants, le monde du travail et les retraités doivent trouver ensemble les chemins de la solidarité et de l’action pour défendre l’intérêt général.


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