Disparition : Le professeur Thomas Tursz, cancérologue, est mort
Né à Cracovie en 1946, directeur général de Gustave Roussy de 1994 à 2010 et directeur honoraire depuis 2010, le professeur Tursz est décédé le 27 avril 2018 à l’âge de 71 ans. « Il était professeur émérite de cancérologie à la faculté de médecine de Paris-Sud et fut président d’Unicancer de 2004 à 2010. Il a mené de front une carrière de grand médecin et de chercheur. C’est l’un des pionniers de l’utilisation en cancérologie de nouvelles voies thérapeutiques telles l’immunothérapie par cytokines (interféron) », rappelle l’institut Gustave Roussy.

Directeur général de Gustave Roussy de 1994 à 2010 et directeur honoraire depuis 2010, le professeur Tursz est décédé le 27 avril 2018 à l’âge de 71 ans.
« Thomas Tursz a apporté une contribution essentielle à la lutte contre le cancer, rappelle Dominique Giry. J’ai eu la chance de le côtoyer dans mes responsabilités de président du Conseil de développement du Val-de-Marne et je peux porter le témoignage d’une personnalité remarquable : un personnage immense, physiquement et intellectuellement ; une force de la nature impressionnante. Il était animé d’un optimisme et d’un inlassable volontarisme, entièrement au service de l’Institut Gustave Roussy, 1er centre européen de lutte contre le cancer », poursuit le président du Codev 94.
Cofondateur de la Vallée scientifique de la Bièvre
« Sous son mandat, l’Institut a consolidé sa place au plan international et dans le domaine de la recherche, ajoute Dominique Giry. Avec le Professeur François Kourilsky, ancien directeur général du CNRS et ancien directeur de la recherche de l’IGR, il a aussi été, avec les acteurs économiques, les responsables des établissements d’enseignement supérieur et les élus du territoire, l’un des cofondateurs de la démarche de la Vallée Scientifique de la Bièvre. Il a recherché, dans les partenariats avec l’Université et les centres de recherches voisins, comme avec les collectivités, de nouveaux ressorts pour le développement de son Institut. C’est ainsi qu’aujourd’hui, grâce à sa très forte implication et notre partenariat que se construit, à Villejuif, un pôle de recherche et de développement économique en santé de rayonnement international ».
Le travail du professeur Tursz a été récompensé des plus hautes distinctions de la médecine et de l’oncologie. Lauréat du Grand Prix de cancérologie des Académies des sciences en 1988 et de médecine en 1992, il a été plusieurs fois primé pour ses travaux et reçu de nombreux grands prix européens comme le Hamilton Fairley Award for Clinical Reasearch en 1998. Il est l’auteur de plus de trois cents articles scientifiques publiés dans les plus grandes revues internationales.
« Je ferai de l’IGR un lieu d’espoir »
Marquant toute une génération d’oncologues, il a formé de nombreux étudiants et montré ainsi son attachement à transmettre ses connaissances aux générations futures, indique l’IGR. Privilégiant l’investissement de long terme, il a notamment doté l’établissement d’un plateau de soins externes dont l’organisation fait encore référence et qui a accompagné le virage ambulatoire de la prise en charge oncologique, souligne également l’institut.
« Je ferai de l’IGR un lieu d’espoir » avait promis le professeur Tursz à son arrivée à la tête de l’Institut. Sa vision de ce que devait être la prise en charge des patients en cancérologie était celle de la médecine personnalisée, fondée sur une recherche menée par des équipes pluridisciplinaires s’appuyant sur une haute technicité et surtout adaptée au patient.
Le professeur Tursz a publié deux ouvrages, La Révolution médicale en 2003 et La Nouvelle Médecine du cancer, Histoire et Espoir en 2013.
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Author: Jacques Paquier