Ile-de-France

Portrait : Coumba Baradji, l’héroïne de Koh Lanta repart en piste !

(Portrait publié dans le Bezons Infos n°427 de septembre 2021. Propos recueillis par Dominique Laurent.)

Une aventure comme Koh-Lanta, c’est normalement une fois dans sa vie. On ne peut pas refuser d’y participer ». Coumba Baradji sourit, comme toujours. Ou presque. Deux fois, elle fut finaliste, sans jamais triompher. Elle a évidemment dit oui pour participer à Koh Lanta, la légende, la 7e édition spéciale de la célèbre émission de téléréalité.

Être la survivante et empocher 100 000 euros n’est pas sa seule motivation. « Le gain, on n’y pense pas dans l’action. C’est le titre qui compte, le challenge, réussir. On se découvre. Je me demande ce que je vais apprendre de nouveau sur moi. » Et si elle gagnait le pactole ? « Je ferais plaisir à ma famille. J’achèterais un logement ». Coumba, seconde d’une fratrie de cinq enfants, a grandi de nombreuses années à sept dans une unique pièce, à Nanterre. « Je sais me contenter du minimum !»

Est-ce sur les pistes d’athlétisme fréquentées dès 8 ans qu’elle a forgé l’équilibre mental qui la pousse toujours plus en avant ? Ou dans les salles de classe où elle endura longtemps l’ennui de la mauvaise élève ? « J’ai eu un déclic au lycée. Le BEP comptabilité m’a passionnée. J’ai compris qu’en travaillant, on réussissait, que si je voulais quelque chose, il fallait que j’aille le chercher. »

Transmettre aux autres son don du dépassement

Dans son sport, l’athlétisme, à 38 ans, Coumba Baradji se réjouit que, « sur 1 500 m, des gamines de 20 ans n’arrivent pas à m’accrocher ». Cette spécialiste du demi-fond sait que ça ne durera pas. « Je ne compte pas m’arrêter là. Je cherche à toujours faire mieux. » Elle se prépare activement à privilégier triathlon, semi-marathon et marathon. « Je veux transmettre ma passion, ma détermination à ne jamais rien lâcher. Beaucoup de gens pensent que c’est facile. Mais derrière, il y a un travail acharné. » Objectif à Bezons pour cette athlète qui consacre au moins 14 heures hebdomadaires à un dur entraînement : proposer avec l’USOB un entraîne ment fonctionnel, une « ré-athlétisation » pour se remettre au sport avec une préparation physique.

« Je voudrais privilégier une proposition collective. Le sport, c’est l’esprit de groupe. Le dépassement commun est intéressant. » La faillite, en 2019, de la compagnie aérienne qui l’employait comme hôtesse de l’air puis chef de cabine, l’a clouée au sol… et au chômage. La solution ? Une reconversion professionnelle vers le coaching. Coumba a réussi en juillet sa certification. Ne jamais baisser les bras ! « Je savais depuis longtemps que j’avais un talent, une capacité à développer l’enthousiasme et la motivation. »

Son nouveau métier l’amène à proposer du coaching en entreprise, du développement personnel, de la préparation mentale du sportif. Elle en est certaine : « Beaucoup de gens ne se connaissent pas, ne sont pas conscients de leurs talents, ce qui nourrit le manque de confiance en soi. Je veux les aider à exploiter leurs capacités. Il faut regarder ses qualités, plutôt que ses défauts, tirer parti d’un échec. » À méditer, non ?


Go to Source
Author: