Ile-de-France

Logement : Les élus Front de gauche et PCF dénoncent « une situation catastrophique »

C’est le maire (PCF) de Gennevilliers qui a chauffé les plusieurs centaines de manifestants réunies mercredi 10 novembre devant le 246 boulevard Saint-Germain, siège du ministère de l’Écologie, qui abrite également celui du Logement. Les élus front de gauche (FDG) et communistes (PCF) de la Métropole du Grand Paris avaient lancé un appel, il y a quelques jours déjà, à manifester pour dénoncer ce qu’ils estiment être « la situation catastrophique du logement dans le Grand Paris ». Avec une série de mesures demandées, dans un but qui peut se résumer en un mot : construire plus de logements sociaux. « On compte 700.000 demandeurs de logements sociaux en Ile-de-France où 60.000 logements se libèrent chaque année. Il faut donc attendre 11 ans en moyenne, pour obtenir un logement », a martelé le maire de Gennevilliers.

Patrice Leclerc a cité une étude du diocèse, indiquant que même la classe moyenne ne pouvait plus se loger dans la plupart des communes des Hauts-de-Seine.© Jgp.

Elsa Faucillon, députée PCF des Hauts-de-Seine. © Jgp

Une délégation, conduite par Patrick Jarry, devait être reçue par le ministère du Logement. © Jgp

« 11 ans d’attente, c’est inacceptable quand on est une femme battue, un couple qui divorce, quand on se retrouve, pendant le confinement, à 10 dans un appartement », a poursuivi l’élu, entouré notamment de la député (PCF) Elsa Faucillon, des maires (PCF) de Gentilly Patricia Tordjman, de Bagneux Marie-Hélène Amiable, de Malakoff Jacqueline Belhomme ou de Chevilly-Larue Stéphanie Daumin. On notait aussi la présence de Jacques Baudrier, adjoint (PCF) d’Anne Hidalgo. Mais si certains maires socialistes et écologistes avaient signé l’appel de leurs collègues FDG et PCF, leur présence était discrète ce mercredi soir.

Mettre fin à la spéculation foncière

Patrice Leclerc a cité une étude du diocèse, indiquant que même la classe moyenne ne pouvait plus se loger dans la plupart des communes des Hauts-de-Seine. Tout comme Jean-Baptiste Eyraud, le maire de Gennevilliers a estimé que la pénurie de logements sociaux était souhaitée par ceux qui en tirent profit, augmentant le prix des loyers libres. « Ce gouvernement nous dit qu’il faut cesser de construire du logement social dans les villes qui en comptent déjà 40 %. Mais 70 % des Français sont éligibles au logement social, c’est dans les villes qui refusent d’en construire qu’il faut forcer les maires égoïstes à le faire », a-t-il également fait valoir.

Les élus PCF et FDG, dont une délégation devait être reçue au ministère, formulent une série de propositions. La première est que chaque opération de construction résidentielle comporte 30 % de logements sociaux. ils demandent le vote d’une loi pour mettre fin à la spéculation foncière, en rendant impossible la vente de terrains ou de biens avec une évolution supérieure à l’inflation. Leur troisième proposition vise à mener un travail spécifique pour résoudre la question des immeubles de bureaux vides, qui pourraient être transformés en logements ou détruits pour y faire du résidentiel.

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Author: Jacques Paquier